Arès
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Arès

Film de Jean-Patrick Benes (2016)

Oui le film va être vilipendé pour être une œuvre d'anticipation trop française. Oh oui. Cela va être bien facile. Elle présente, en effet, de nombreux clichés bien voyants comme le gentil homosexuel transformiste sympa avec les enfants, l'adolescente rebelle aux cheveux roses, le scientifique au nom russe, l'avocat au nom juif ou le PDG qui méprise la vie humaine et ne pense qu'aux courbes de la bourse. Bon OK, cela existe aussi dans la réalité. Par contre, le punk à crête rose, c'est vraiment un truc qui date de l'époque de Subway. D'ailleurs on songe à Luc Besson en voyant ce film et on pense aux Cinquième Elément. Le film possède le même côté bande dessinée, le même budget moyen pour un film de cette envergure. On voit clairement les bâches noires pour cacher l'arrière-plan d'un entrepôt dans les scènes de combat dans les cage de verres. D'ailleurs un membre de son écurie, Louis Letterier, est co-producteur du film. 
Malgré son côté franco-français, on peut admettre que ce film possède un scénario bien construit, un montage qui donne du rythme à des plans conventionnels et corrects et une musique adéquate. Le jeu d'acteur n'est certes pas homogène mais certains protagonistes s'en sortent avec une mention. Certains mécanismes de l'histoire sont tout à fait ingénieux, comme celui avec les web cams. En résumé, aucun amateur du genre ne s'ennuiera.
Sur le plan social le film décrit une réalité qui, au fond, est (presque) déjà là, selon le pays où on habite. Et il a l'intelligence de présenter la révolution extérieure comme une illusion et que la véritable possibilité vient de l'intérieur. Ici de intérieur de l'entreprise maléfique uniquement. On peut espérer qu'un jour un film étendra ce sens dans la véritable aventure intérieure, un éveil en nous même, en nous tous. 
Donc comme le dit une autre critique sur ce site ''Ne tirez pas sur Ares'' car il est déjà assez difficile de faire un film d'anticipation ou de science-fiction de nos jours en France. Au contraire, demandons-en plus au CNC.

Fiuza
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le 11 déc. 2016

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