« Tu sais bien mourrir toi! »

De par cette vanne Adam Driver inflige à Marion Cotillard son statut de chanteuse d’opéra et son passée réel d’actrice (The Dark Night Rises). Et donc Leos Carax nous montre la voie une deuxième fois de la lecture de ce film plus labyrinthique qu’il n’y parait.

Précédent, la scène d’ouverture phénoménalement belle, souriante, et joviale préparé par quelques indices les drames qu’y font se nouer.

Les images sont belles, les décors magnifiques (que dire de cette forêt dans la scène de l’opéra), les chants et la musiques entraînant et facilement compréhensible (peut-être trop) et les acteurs font le taf. Même si pour moi Adam Driver est plus monolithique et imposé juste son torse musclé!

On peut noter que le film est trop long, que les effets spéciaux sont deguelasses même si ils sont voulus (la petite fille, le stade, le bateau) et que le changement de caractère du pere est plus que bizarre.

Mais on comprend bien lors du déroulé du film que cette marionnette n’est pas la par hasard, et que ce conte métaphorique de la vie d’artiste (celle du réalisateur?) n’est qu’un cri dans la nuit.

On notera la métamorphose phénoménale d’Adam Driver qui va de plus en plus ressembler à Leos Carax (l’œil droit de la dernière scène) et surtout cette phénoménale dernière séquence qui comme un coup de poignard nous rappelle que ce n’était pas une comédie musicale mais un drame chanté.