Baths of glory
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Il n'y a pas plus dragueur de cinéphiles que Leos Carax tant on sent qu'il pense ses scènes par la plastique de cinéma.
Performances des plans séquences, des couleurs de tableaux animés et d'acteurs où Adam Driver ne s'est jamais autant donné. Si l'on regarde Annette comme une recherche de la jouissance, tout va bien.
Si une comédie musicale est un regroupement de titres, il y en a des exaltants et des moins bons ici. Je reste toujours un peu circonspect dans ses tentatives d'alliage entre l'art forain et son cinéma grandiloquent. J'adore le titre des amoureux qui, peu importe les péripéties d'une journée, ne font que vivre dans une ritournelle l'effarement de ce sentiment divin.
Malheureusement faire un album est une autre gageure. La tautologie qui menacait dès les débuts creuse progressivement le film. À force de vouloir éviter tout prosaisme, Carax en oublie quelques jalons de la condition humaine. On ne saura finalement jamais comment nos amoureux vivent ce fameux goût pour l'abyme d'Henry. Carax s'attache à regarder en face et avec complexité son pervers mais il en oublie de décrire le couple face au retour du morbide. Henry est bien le tourmenté et Ann la victime mais elle est paradoxalement peu traitée et restera une figure belle et naïve.
Le film développe en fait peu ses autres personnages et de l'album prometteur il ne restera que quelques gimmicks.
Créée
le 9 juil. 2021
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