Boudu!
Je m'attendais à une bluette vérolée à la Barbara Cartland, mais de là à voir un film aussi mal fait, mal joué, mal écrit, mal décoré, mal filmé, mal accompagné, etc.
La déception est relative évidemment. Mais disons que le peu que j'avais vu de Borderie (Le gorille et Les trois mousquetaires, ainsi qu'un Lenny Caution) me disposait à penser que nous aurions droit à quelque film plus robuste, au moins sur le plan scénique. Manquate!

Je suppose que le scénario prend une large part dans la responsabilité d'abêtissement du récit et de sa mise en forme.
La prestation plus que moyenne de Michèle Mercier n'est pas loin dans le top nul du film. Belle plastique cependant. Heureusement, sinon on aurait pas eu droit à une aussi longue série.

A ce propos, j'ai été assez surpris (j'en étais resté à de vagues souvenirs de télé de mon enfance) par le vague érotisme passant par moments à un érotisme pompier (le terme me parait parfait) quand la belle se surprend à mouiller devant les atouchements qu'Hossein prodigue à une statue, quasiment la Vénus de Milo, on va se gêner! Une scèhe de scultophilie dans Angélique, les bras m'en tombent! Le plus plaisant dans cette scène c'est le jeu entre le regard vicieux d'Hossein et celui de Mercier, embrumé par ses moiteurs vaginales vaporisantes (il me semble àvoir décelé une sorte de brume sur la photographie). Un grand moment de cinéma... et je ne plaisante pas. Extrêmement drôle! A ne pas manquer.

Un moment qui sort de l'ordinaire et qui je suis sûr a marqué au tison rouge le film et les spectateurs pré-soixanthuitards. Rhhhhhhaaaaaa, que je veux voir la suite.
De ma prime jeunesse, des souvenirs tout aussi brûmeux me distillent au coup par coup quelques images, de fouet, de barbaresques pirates, grouuuuarrrrrr, mon bulbe rachidien réclame la punition pour Angélique, cette petite allumeuse, Justine à la vertu outragée par un monde viril aux bas instincts (les hommes sont tous des salops, sauf Geoffrey, bien entendu). Les couloirs du Louvre font tournoyer les fantasmes érotico-sadiens vers une Alice aux pays des horreurs. Au bout du compte, que fait Angélique dans ce film si ce n'est courir, poursuivie par les assiduités pleine de bave et de foutre de ces messieurs, même le roi a le caleçon capricieux.
Alligator
3
Écrit par

Créée

le 19 janv. 2013

Critique lue 1.4K fois

5 j'aime

3 commentaires

Alligator

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

5
3

D'autres avis sur Angélique, marquise des anges

Angélique, marquise des anges
archibal
7

Scarface

Finalement ce n'est pas tout à fait la romance surannée et kitschissime que je m'étais imaginée, ce period drama tragique et implacable se détache significativement des histoires à l'eau de rose...

le 3 janv. 2021

13 j'aime

9

Angélique, marquise des anges
Camiille
5

De quoi masturber le cerveau des mâles...

Angélique la marquise est une espèce de blondasse maquillée en toutes circonstances (même les pires) que tout le monde veut se taper, sauf son mec. C'est ballot, parce que c'est justement après lui...

le 7 nov. 2012

9 j'aime

3

Angélique, marquise des anges
Frenhofer
8

La Belle et la Bête

Ô combien célèbres, les aventures d'Angélique, la Marquise des anges ! Ô combien merveilleuses aussi tant, bien qu'ancrées précisément dans l'Histoire de France, elles tiennent du conte de fées ! Du...

le 5 mai 2019

7 j'aime

9

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime