Je n'ai surement pas saisi le message...

J'allais voir ce film avec beaucoup d'attentes... Surtout quand on voit les critiques élogieuses contrastant avec l'offre cinématographique du moment plutôt pauvre.

J'attendais clairement de me faire transporter et de laisser mes émotions prendre le dessus, j'en avais besoin, j'étais psychologiquement prêt à être réceptif.

Pourtant en suivant le parcours père-fille en village vacances en Turquie, j'ai profondément ressenti de l'ennui.

Malgré quelques idées plutôt cinématographiquement intéressantes notamment sur la transition d'une préadolescente vers la vie d'adulte qui découvre ses sentiments de femme (notamment très jolie scène où l'on voit celle-ci se mirer dans le miroir puis après sortir de son sac un personnage feminin nu aux formes qu'elle n'a pas encore), on sent qu'elle désire profondément grandir, et donc de ce fait chasse, gaspille les moments qu'elle chérira plus tard.

Et pourtant de son point de vue, cette enfance est plutôt heureuse, et elle ne saisit peut être pas ce qu'est "être adulte", "être une femme".

À côté d'elle, son père, trentenaire, fait transparaître à divers moments sa dépression, le mal inconnu du spectateur qui le ronge. On le sent torturé, de multiples scènes de pseudo-suicides ont lieu, mais aucune n'aboutit à sa mort.

Cette coexistence d'une vie à vivre, pleine de fougue, pressée d'être vécue, avec celle du père profondément emplie de tristesse, dont il semble vouloir freiner le temps est ce que j'ai perçu de la colonne vertébrale du film.

Malheureusement, toutes ces idées sont diluées dans 1h36 beaucoup trop longues de film de vacances à l'interêt très discutable.

Ce film manque je crois d'un scénario aboutit. Je suis navré.

Je ne suis pas le client de ce genre de cinéma qui fait le pari faignant sur le vide, pour laisser aux spectateurs se construire leur propre lecture des choses.