Un huit-clos haletant suivi d'un twist écoeurant. (SPOILERS)

10 Cloverfield Lane était avant sa sortie un film voulant se faire désirer, cela dû à la seule bande-annonce de 1 minute 40 montrant une série d'images dans le bunker de John Goodman sur fond musical des années 60.

    Le film est réussi, l'audace de faire un film post-apo le tout vu de la mini-vitre d'un bunker est très ambitieuse, les personnages sont intéressants, intriguants, le doute règne et le spectateur ne sait que penser du protecteur, personnage qui dirige l'histoire par le fait que le cadre principal lui appartient, le tout encadré pas le charisme et l'imposante carrure de John Goodman.
   La mise-en-scène est efficace et explique les choses (Howard a droit à de lents mouvements de caméra et des arrières-plans droits et carrés pour montrer sa forte organisation, tandis que Michelle a le droit au contraire). La sensation d'enfermement est réussie jusqu'à même avoir peur quand les personnages parlent entre eux sur le sort de leur hôte, à croire qu'il pourrait être partout à cause de la petite superficie de l'endroit.

Puis le twist arrive et gâche tout. Le film vire au simple film de catastrophe accompagné d'immenses monstres et on oublie complètement les 95% précédents du film. Certes, cela contribue au changement de la personnage principale et sa prise de conscience, mais bon, pas obligé faire tourner le film en mode Godzilla non? C'est bien-sûr à cause du fait que 10 Cloverfield Lane est un spin-off du film/catastrophe Cloverfield, donc c'est à moitié pardonnable.

Film captivant et huis-clos mettant hors d'haleine, mené à une fin déplorable, démesurée par rapport à toutes les attentes qui l'avaient introduite, détruisant toutes ambitions et audaces de ce jeune réalisateur tout droit sorti d'Internet.

FIN.