Ca fait forcément penser à Oliver Twist en version époque Ryanair jeparsauMarocpour40€ mais ce serait gageure de réduire la BD de Flao à cela.
En fait ça pourrait plutôt être un film d'Inarritu (Babel) puisqu'on a droit à une histoire aux destins qui se croisent pour former un tout censé devenir une explosion d'émotions sur son final.
Enfin ça pourrait aussi être un reportage BD à la Delisle, sur l'Afrique et sa nouvelle forme de colonisation, entre poussées islamistes et investissements chinois massifs.
Kililana Song c'est tout ça à la fois, mélangés avec une maîtrise ébouriffante et appuyé par un dessin aquarellé qui alterne entre traits vifs et nerveux et planches immenses d'une beauté inouïe. Des passages prennent -à la manière du Sommet des Dieux et de ces séquences de très dangereux alpinisme- littéralement aux tripes, d'autres sont de simples contemplations, la bave aux lèvres (les pages dans les abysses mamaaa).
C'est beau, c'est fin, bref c'est un très bon diptyque qui manque finalement peut-être que d'un poil de consistance pour durablement marquer.
Créée
le 30 janv. 2014
Modifiée
le 30 janv. 2014
Critique lue 353 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Kililana Song, tome 2
Le petit Naïm a embarqué malgré lui sur le bateau que le vieux Ali vient de voler. Sur l'archipel de Lamu, Jean-Phillipe attend désespérément que Jahid lui fournisse la drogue dont il ne peut plus se...
Par
le 28 oct. 2013
3 j'aime
Le premier tome de « Kililana song » m’avait laissé un sentiment mitigé. J’avais été capté par l’ambiance, le dessin et cette chronique de la vie sur un archipel du Kenya. Mais le fil rouge, le liant...
Par
le 3 nov. 2015
2 j'aime
Le premier tome était déjà excellent, mais sa suite le surpasse en tout. Les dessins, déjà superbes, sont resplendissants. Les couleurs et les ambiances passent par tous les tons, exactement quand et...
Par
le 10 août 2015
1 j'aime
Du même critique
J'ai fini Aama et je m'aligne plus ou moins sur ce qui a été dit ici. Si vous êtes cartésien invétéré, évitez. Le tome 4 sent le sprint final, le tome que Gallimard, pourrait-on penser, lui a...
Par
le 7 déc. 2014
7 j'aime
Xavier Dorison évite ses travers habituels dans lesquels ses dernières grandes séries étaient tombées (notamment Long John). Son ressort ésotérique a été trop usé et il semble s'en être aperçu, tant...
Par
le 21 nov. 2015
6 j'aime
1
Ma critique vaut pour la trilogie. Huit ans, même pas 200 pages, le Roi des Mouches s'est fait désirer, il faut dire que le coup de Taser qu'avait balancé le tome 1 promettait monts et merveilles. On...
Par
le 5 déc. 2013
6 j'aime
