J'ai fini Aama et je m'aligne plus ou moins sur ce qui a été dit ici. Si vous êtes cartésien invétéré, évitez.


Le tome 4 sent le sprint final, le tome que Gallimard, pourrait-on penser, lui a "offert". Peeters tourne en roue libre et ne parle plus ou presque que par le trait, c'est une course effrénée vers le progrès ce qui lui donne en effet un aspect très rectiligne, dirigiste par rapport au 3 et surtout 2 premiers bien plus construits, qui jouaient sur la chronologie mais pas seulement.
N'en demeure pas moins que ce qui sonne chez certains comme une déception, pour moi est une juste conclusion, vraiment cohérente avec le reste. Pas trop abscon et plus que jamais haletant et onirique.
Si je devais me justifier je dirais que le déroulement du récit est vraiment lié à son noeud gordien qu'est Aama. Ce qui en découle est du point de vue de l'évolution graphique, du scénario et de son rythme -c'est difficile d'en parler sans trop en dévoiler- vraiment intéressant et c'est bien sur ça que l'oeuvre de Peeters pourrait devenir phare.

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SPOILER :
plus Verloc se rapproche d'Aama plus l'ensemble récit-graphisme-esthétique explose pour briser l'édifice solide façonné par le t1&2. Une fois Aama absorbée, la suite est comme le récit des origines, s'adapter au plus vite pour accomplir coûte que coûte l'ultime transformation
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Une saga protéiforme qui mérite relecture pour être pleinement assimilée. N'est-ce pas là l'apanage des grandes BDs ?
Hellzed
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le 7 déc. 2014

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