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Énergies noires
6.7
Énergies noires

Roman graphique de Jesse Jacobs (2021)

Entre mes murs : Le principe d'une maison qui mange ses visiteurs ne me tentait pas plus que ça, c'est l'aspect "non euclidien" (on me l'a vendu comme ça) qui m'intéressait.

Et bien je n'ai pas du tout aimé cette première histoire. L'idée générale est assez ennuyeuse, je n'en vois juste pas l'intérêt, si il y a un propos à retirer il est non seulement finalement assez explicite mais en plus très banal (le matérialisme tue). L'entité de la maison ne m'a pas convaincu, je ne sens pas vraiment l'aspect occulte, mystérieux, c'est même assez ridicule sur certains dessins.

Pour le style ensuite, j'aime bien le principe de mettre beaucoup de noir. L'idée de faire deux cases successives qui ensemble forment une pièce plus grande est pas mal, elle permet de faire sentir l'espace de la maison en sortant de la routine des 6 cases par page. Dommage cependant de ne pas avoir tant représenté l'aspect labyrinthique de la maison (il n'y a qu'une pièce comme ça) car c'est le seul moment un peu intéressant. Je veux dire que moi, lecteur, je ne ressens rien quand le mec se fait digérer. Il n'y a qu'en distordant l'espace que je peux sentir véritablement la monstruosité de la maison (qui ne l'est pas dans son concept encore une fois).

En effet il y a aussi le fait que le temps s'écoule plus vite, voire que les visiteurs passent littéralement leur vie à faire la visité (leur fils nait dedans). Rendre les personnages prisonnier du temps était une bonne idée (les faire se rendre compte qu'ils étaient aussi heureux dans leur taudis) mais sans être prisonnier de l'espace ça ne fonctionne pas.

Parmi les bêtes : J'ai beaucoup plus aimé celle-ci. C'est déjà beaucoup plus mystérieux, il y a une forme de petit malaise à voir un bébé non seulement raconter cela (même si c'est raconté après, pour nous seul le bébé existe) alors que ce n'est pas normal. Le mystère n'est pas brisé et même entendu une fois le bébé "sauvé". On ne saura pas si cela est bénéfique, juste qu'il finit par ne plus y penser (juste il se rappel que ça a été ça seule famille). On reste donc un flou général très appréciable qui colle bien avec une idée de souvenir.

De plus les bêtes sont représentées menaçantes, participant au malaise, elles ne semblent jamais accueillante pour le bébé. Je ne saurai pas expliquer véritablement l'importance du vert ici, (peut-être juste apporter plus de contraste sur les bêtes, mais dans ce cas je me serai attendu à ce que se soient elles en vert) je trouve ça assez joli, ça donne une homogénéité au décor sans qu'on l'oubli.

En revanche j'ai déjà lu mieux en terme d'histoire malaisante (Kami no kodomo/Kono Sekai no Owari e no Tabi) qui en plus étaient plus longue donc plus marquantes émotionnellement et sur la durée.

Laiospeps
5
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le 23 août 2023

Critique lue 5 fois

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