Ce troisième album est celui qui a accélérée la notoriété de Igorrr, qui y fait entrer des sons du quotidien (le frigo dans Double Monk) mais aussi des éléments nouveaux, plus emphatiques, en laissant de côté le jazz.
Trouvant un équilibre dans l'originalité, il est plus épuré que les précédents et surtout que Poisson Soluble. Par contre et bien plus que dans Poisson, il y a une certaine difficulté à nuancer, à détacher les titres les uns des autres et leur conférer un supplément. D'ailleurs, si Nostils ébahi, il laisse aussi sur sa faim. On attend le triomphe qui n'a pas lieu. On se contente de recevoir cette bombe bizarre, son mélange des genres et même des natures parfois extrême (Tendon).
Au milieu traîne une merveille, un morceau fabuleux et enchanteur : Pavor Nocturnus, entre Aphex Twin et le futur Grosse Barbe. Se distinguent également : Frizuka Konika et Veins, une séquence de magie pure puis une aventure passant de la gaudriole à l'occulte. Tout le reste est profondément original autant qu'égal.
http://zogarok.wordpress.com/2014/11/27/igorr-les-premiers-albums/