Le salon où l'on ose : (((vibrations))) : les musiques physiques (9)

Voici les différents comptes-rendus des membres du "Salon où l'on ose" sur cet album sélectionné par VilainChien pour illustrer le thème "(((vibrations))) : les musiques physiques"
https://www.senscritique.com/liste/LE_SALON_OU_L_ON_OSE_Liste_participative_n_1_vibrations_les/1804858

Expérience sensorielle extrême, basée sur des sons parasites de toutes sortes, larsens, sons électriques et électroniques, drones. Une expérience physique totale qui en rebutera plus d'un ... mais qui ravira les amateurs de bruitisme et de japanoise ...
(PiotrAakoun)

Projet solo de Hiroshi Hasegawa des C.C.C.C, cet album, j'en suis convaincu possède de véritables vertus cathartiques. Un moyen de sublimer ses pulsions, véritable libération, un moyen de transfigurer ses passions en quelques chose de concret. Bien au-delà de la musique, on se retrouve perdu dans une libre expression de sentiments transfigurés dans un tourbillon de larsens coupés au hachoir. Complètement physique dans son ressenti, cet album qui peut vous faire tourner de l'oeil ne s'écoute pas, il se vit.
(EnterTheLove)

Bon bon bon... La noise japonaise, ça n'a jamais, jamais été mon truc... Ni en album, ni en live, ni en langage des signes... Je trouve que tous ces artistes sont interchangeables et répondent à une forme d'art contemporain qui veut que "c'est génial parce que ça n'avait jamais été fait auparavant"...
(Fortynine Days)

Alors voilà. Si je devais juger Astro comme sound designer, je dirais que ce disque est potentiellement formidable, il y a ça et là à piocher des idées, des textures sonores idéales pour habiller des images d'un futur dystopique, d'un cauchemar urbain vu à travers les yeux et les oreilles d'un schizophrène, ou l'arrivée d'alien mutant avec caméra entièrement subjective.
Après, si je m'en tiens à une appréciation plus strictement musicale, je dirais que je reste sur ma faim : nous sommes là au début d'une recherche qui, pris comme telle, n'a pas vraiment d'intérêt "musical". Là, il n'y a que l'arrière plan, que le fond ...pas toutes les idées qui vont au-dessus et qui font que cela devient un travail musical et non seulement sonore. c'est un peu comme le chocolat : on peut mettre 70, 80, 90 % de cacao dans une tablette. On peut même aller jusqu'à 100%, et se dire, c'est super, c'est du cacao pur - trop la classe ! Sauf que ce n'est plus vraiment comestible - c'est en tout cas dégueulasse - car pour faire du chocolat, il faut du sucre obligatoirement*. Et c'est bien de trouver le bon équilibre.
Je trouve qu'avec Astro, on se rapproche des 100%, que c'est finalement, si ce n'est facile, incomplet et d'un intérêt plus que modéré.
* et du beurre de cacao, respectons l'intégrité du chocolat.
(denizor)

J'ai trouvé l'album presque reposant et même assez beau. Un cauchemar touché par certains moments de grâce - enfin bon c'est complètement personnel comme ressenti.
Avec cette vibration absolument constante je pense que c'est sûrement l'album qui représente le mieux le thème et cela de façon complètement radical, ça grésille sans arrêt et le tout sera surplombé par des sons plus ou moins assourdissants et agressifs.
Enfin j'ai pas forcément ressenti l'expérience comme désagréable, la plupart du temps c'est une musique qui me fait l'effet de catalyseur et m'aide à la concentration, c'est surement dû au côté très drone du machin, la musique m'a transporté et je crois que c'est le plus important, certains moments accrochent vraiment aux tripes.
(Æterna)

J'ai eu du mal à rentrer dans le live d'ASTRO, je pense que ce son est un peu trop pointu pour moi. Ce n'est pas ma sensibilité ou en tout cas pas encore. Je me refuse à lui donner une note non par désintérêt mais parce que j'en suis incapable.
(RunningJack)