La pochette somptueuse reflète l'ambiance et l'intérieur la folie. Hatfield and the North pond avec son premier album son chef d'œuvre. Jamais la voix de Richard Sinclair ne fut aussi mélancolique, celle de Wyatt en bonus est la cerise sur le beigne. Tout glisse et s'enchaîne à merveille, quelque part entre le Soft Machine, Caravan et l'humour de Kevin Ayers, on perd le nord. Le brio des musiciens joue entre le cosmique céleste , le mystère des improvisations bien réussies au fond d'une campagne anglaise qui doit distiller l'ennui, et la construction parfaite des chansons pour prendre le thé aux champignons magiques. Pour échapper à ladite banlieue: la folie, le refus de se raser, quelques lichettes aux dames et des invités fous et de prestige au fond de ce village inconnu à jamais célèbre par un groupe tombé du ciel pour quelques jours.
Savourez ce premier album comme si vous étiez invité à la première et dernière fête d'un groupe génial. Eux-mêmes dépassés par l'ampleur de leur folie, si bien illustrée. Entre un homme qui lance un chien et les cow-boys de Bonanza entre cette reine pareille à un beigne à la crème et ce ciel de Signorelli représentant l'enfer de Dante au-dessus de Reykjavik, vous comprendrez que ce premier Hatfield musicalement parlant est unique, fascinant et par moments génial ! Et sa pochette, le miroir somptueux d'une musique enchanteresse, libre, sortie tout droit du chapeau d'un chapelier fou. Ce n'est pas un beigne à la crème mais un somptueux Macaron au café de chez Fauchon!
Oui Mangez-le très bientôt !