Start Today
7.8
Start Today

Album de Gorilla Biscuits (1989)

Fondé à New York dans les années 80 voici le second enregistrement de Gorilla Biscuits, dans la lignée du premier maxi EP nommé tout simplement « Gorilla Biscuits » (chroniqué et noté 8/10 ici même) juste un peu moins bon et un peu plus « mélodique » (sur certains morceaux par exemple « Start today »).
« Start today » est le 2e enregistrement du groupe et en fait le 1er (et seul) véritable LP même si la durée est plus celle d'un mini album mais il faut dire qu'entre bonus / version CD / rééditions multiples on s'y perd un peu car à chaque fois les titres sont différents (par exemple leur meilleur morceau « power biscuit » figure en réédition sur les deux disques), certains titres apparaissant et disparaissant suivant les rééditions successives en fonction des labels.
On retrouve ici 14 titres pour 24 minutes (en version réédition) et 12 titres sur la version d'origine. A l'époque les groupes de punk hardcore enregistraient beaucoup de 45 tours, maxi, mini album ou album de courte durée. Sans parler des compilations réunissant plusieurs combos.
Musicalement Gorilla Biscuits est l'archétype de ce qu'on appelle le Hardcore New York : morceaux courts, rapides, agressifs, violents avec des breaks et des refrains / choeurs typiques du HC NY, la guitare tranchante de Walter Schreifels (futur Quicksand l'un des meilleurs groupes de post hardcore), sans toutefois négliger totalement l'aspect mélodique mais par rapport au premier disque il manque juste des titres phares comme « Biscuit power », « Finish what you started » ou « Big mouth « qui font toute la différence.
Bien sur pour un « néophyte » cela va paraître bourrin et bordélique, fouillis et chaotique. Mais c'est juste une certaine évolution du punk d'origine, évolution qui ne plaira pas à ceux qui sont restés scotchés aux années 1976/1977.
Les meilleurs titres ? « New direction », « Degradation », « Things we say », « First failure », « Competition » mais à inverse de « Gorilla Biscuits » les morceaux sont plus compacts, aucun titre ne sort vraiment du lot, la différence se faisant au niveau du degré de mélodie insufflée.
Pour ma part j'apprécie surtout le bon équilibre entre violente brute et mélodie ; et surtout une voix qui accroche bien (celle de Anthony Civarelli futur chanteur de l'excellent Civ groupe pop punk) , plus soft que la majorité des chanteurs du genre, qui arrive à faire partager ses différentes émotions, et surtout des intonations variées et bien utilisées (voir « Competition »).
New York fin des années 80 on est en plein dans l'âge d'or du Hardcore alors à son apogée (avec Youth of Today, Agnostic Front, Warzone...et bien sûr Gorilla Biscuits qui fût l'un des groupes les plus intéressants) ; mais alors que Gorilla Biscuits et Youth of Day arrêtent, une deuxième vague, parfois plus métal et un peu différente, va heureusement débarquer (Madball, Sick of it all, Biohazard...).
New direction
https://www.youtube.com/watch?v=YnIEgnar4aY
Biscuit power (bonus track)
https://www.youtube.com/watch?v=IxEAjI5H11k

nico94
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes New York (Rock) city, mes chroniques "musique", Meilleurs albums de 1989 et Mes disques

Créée

le 4 janv. 2020

Critique lue 126 fois

1 j'aime

nico94

Écrit par

Critique lue 126 fois

1

Du même critique

Adieu les cons
nico94
7

Critique de Adieu les cons par nico94

J’avoue que comme pour les films de Kervern/Délépine j’attends toujours les œuvres de Dupontel avec une certaine impatience même si on peut parfois – rarement – avoir de mauvaises surprises (comme...

le 31 oct. 2020

21 j'aime

12

In the Court of the Crimson King
nico94
10

à jamais les premiers

Considéré à juste titre comme le premier album de rock progressif (même si Fripp récuse le terme) "in the court of the Crimson king" est aussi le meilleur album du genre, celui qui a donné ses...

le 3 juin 2018

20 j'aime

77

Une grande fille
nico94
8

Quelle saloperie la guerre !

Léningrad (actuelle Saint Petersbourg), 1945 La guerre est finie depuis quelques mois à peine. Après 900 jours de siège non-stop par la Wehrmacht, des bombardements incessants, des millions de morts...

le 12 août 2019

18 j'aime

48