Girls are bitches

Le casting m'a donné envie (du moins les actrices choisies pour le 'présent') mais je n'étais pas très emballé pour autant, car dès le pitch on devine la construction en flashback, procédé que je conchie régulièrement.

Et ç'a na pas raté, cette structure appauvrit véritablement le récit. Car les situations sont toujours coupées, ce qui empêche de les approfondir mais aussi d'en apprécier directement les conséquences. Notons qu'en plus de cela la partie dans le répsent n'a pas grand intérêt, ça déforce même l'histoire dans le passé, puisqu'on nous promet des événements tragiques dans le passé, ce qui ne vient jamais vraiment dans cette première saison.

L'intérêt de cette série était de suivre les pérégrinations de ces jeunes filles devant survivre dans la nature sauvage, étant amenées à faire des choses horribles, que ce soit à cause d'une psyhoclogie traumatisée ou simplement par la force des choses. Au lieu de ça, les demoiselles s'en sortent bien, font des feux très facilement, semblent manger à leur faim, dresser un joli camp de vacances ; parfois on nous rappelle qu'elles souffrent mais on ne le ressent pas assez. Et pourtant je suis du genre à penser qu'en toutes situations, l'homme est capable de s'adapter et de trouver du positif, parvenir à vivre comme si tout allait bien. Mais là ce n'est que ça, le traumatisme est quasi inexistant et la survie est bien trop facile. Et surtout, on nous promet des choses horribles qui n'arrivent jamais : régulièrement des flash forward (dans la partie passée) viennent rappeler ce fait, suggérant du cannibalisme, un délire spiritueux qui mène au pire de l'humanité.

On sent aussi que c'est écrit de manière à ce que ce soit étiré à l'infini, je ne serais pas étonné d'apprendre dans la saison 2 ou 3 qu'ubn autre personnage a survécu qu'il est juste resté dans son coin tout le long. Quant aux parties dans le répsent, elles sont insignifiantes telles qyue traitées ainsi ; ce n'est pas inintéressant en soi, je pense qu'une saison 1 centrée sur la survie et une saison 2 sur le trauma après leur sauvetage aurait pu être chouette. Mais là en mélangeant les deux, on étire, on simplifie... si bien que malgré sa longueur (10 épisodes de 1h) on a l'impression que rien n'est raconté.

La mise en scène ne tient pas ses promesses non plus : le premier épisode laisse supposer un délire assumé avec des filles bad ass, du sang, des tripes et du rock 'n roll... sauf que très vite ça devient assez gentil et que les attitudes vaches sont là plus pour rappeler le projet initial que pour approfondir la direction initialement prise. Même la BO finit par agacer, on nous balance un tube rock après une action plus trash, mais ça devient vite un ingrédient utilisé par automatisme plutôt qu'un réel travail d'ambiance. Le découpage reste correct, la mise en scène ambitieuse et généreuse, avec du gore, de beaux espaces verts, des décors variés et un casting assez bon, aussi bien chez les jeunes que les vétérans.

Bref, pas terrible cette série. Et je n'ai franchement pas envie de me coltiner la saison2 tant je redoute que l'on ne soit pas plus avancé (ou si peu) au bout des 10 épisodes...