Sous ses prémices de ressaucée de Lost mélangé à du film d'horreur teenage des années 90 et derrière son ambiance drame dans la forêt imminent que seul le bas de jogging de Geri Haliwell des Spice Girls peut éclairer de sa lumière jaune, on pouvait s'attendre au pire niveau nombre d'étoiles pour cette série diffusée sur ShowTime ( aux States ).
Et bien oui/non car l'instant de quelques épisodes l'âme y est.
Pas besoin de la rendre à qui elle appartient. Yellowjackets se trouve prête à déguster. Comme sa grande soeur diffusée au début des années 2000, l'histoire se joue sur deux temporalités. La première raconte comment en 1996 un groupe de lycéennes joueuses de foot/soccer s'est employé à survivre dans un beau coin perdu des States, après un accident d'avion pendant 19 mois. La seconde, comment en 2021 à quelques mois de l'anniversaire du crash, les survivantes vivent leurs post-trauma alors que le passé vient frapper à la porte sous forme de cartes postales mystérieuses.
( Jump scare )
Et comme pour sa grande soeur, l'addiction est bien au rendez-vous. Mais qu'est-ce qui a bien pû se passer dans ces bois en 1996, entre deux cérémonies de magie noir et trois instants de folies collectives ? La recherche de vérité, d'indices, de qui va survivre renvoie aux meilleures heures de Jack et John Locke alors que se dessine pour les lycéennes une idée de nouvel ordre social, amené par des situations de vie ou de mort. Surtout qu'en 2021, où sont présentées les survivantes, ce n'est pas la mélodie du bohneur. A l'image du visage marqué de Juliette Lewis et d'une Christina Ricci à deux xanax d'enfiler la robe de de Mercredi Addams, le monde est stone.
Bref, l'âme y est. Jusque là, tout va bien. Tout va bien sur le barème de Sawyer. Seulement au fil des épisodes, l'histoire bien construite et portée par un casting d'enfer ( surtout dans la partie se déroulant en 1996 ) commence à ronronner tel un gros chat en sortie de gamelle. La promesse d'un renouvellement de saison ? Trop d'épisodes tue l'épisode ? Nous n'avons pas la technologie pour le savoir. Ce qu'on sait, c'est que ce n'est pas le gadget de Pif Gadget l'important c'est le journal par lui-meme.
On sera au rendez-vous pour la suite, le puzzle à du potentiel.
Pis ça passe du bon son.
6,5/10.