Ultimatum : Queer Love
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Ultimatum : Queer Love

Émission TV Netflix (2023)

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LA POLITESSE N'A PAS DE RACE, MILDRED ou comment les femmes méritent le monde

Si les hommes hétérosexuels avaient ne serait-ce qu'un centième de l'intelligence émotionnelle de n'importe quelle lesbienne, est-ce qu'on aurait la paix dans le monde ?

Non. Ce serait pire. Mettez 10 lesbiennes dans une pièce, dites leurs de changer de partenaire, et regardez le monde brûler. Ce serait pire parce qu'avec cette intelligence, est-ce qu'elles s'entraident et se guérissent et se comprennent ? Bien sûr que non. Elles se manipulent avec un niveau de subtilité encore inédit de mon expérience télévisuelle. Quel bonheur de voir leurs couples larmoyants s'entredéchiqueter, briser leurs promesses, tomber amoureux en 20 secondes alors qu'ils avaient juré par tous les dieux qu'ils n'aimeraient personne d'autre, douter de chaque geste et de chaque pensée quand inévitablement elles se gaslight aussi souvent qu'elles respirent. On opère a un niveau de complexité qui laisse L'Ultimatum hétérosexuel loin, loin dans la poussière, une meute de blattes sauvages à la poursuite d'une lumière qui brille dans une forêt post-apocalyptique.

Au quatrième épisode, quand il s'était passé tellement de drama et de conversations profondes que je croyais que l'émission arrivait bientôt à sa fin, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'il restait encore 6 épisodes et que ça avait à peine commencé. Les personnages n'auraient pas pu être mieux s'ils avaient été inventés de toute pièce. Et le pire, c'est qu'on doute ! Contrairement à L'Ultimatum classique où on repère les pauvres mecs à 2km, chacune de ces femmes est compréhensive, protectrice, soignée, à l'écoute, honnête, investie... et pourtant ce sont aussi des démons, si bien que d'ici la fin de la série il n'y a absolument aucune survivante.

- Tiff, la gorille avec le husky, qui manque de faire un AVC de rage parce qu'elle a l'impression que sa nouvelle partenaire a mal regardé son chien. Aussi, à chaque fois qu'elle hurle "MILDRED!!!"

- Mildred, manifestement folle à lier qui hurle qu'elle est latina et c'est pour ça qu'elle coupe la parole aux gens, et Tiff qui répond elle aussi en hurlant "LA POLITESSE N'A PAS DE RACE, MILDRED!!!!!"

- Aussie, qui a un nom idiot entièrement par sa faute puisqu'elle l'a manifestement choisi elle-même, qui a l'air calme et puis qui quitte systématiquement toutes les conversations où on ne va pas dans son sens pour fondre en larmes comme une grosse victime

- Yoly, qui est la moins intéressante à tous les niveaux mais qui vit une histoire complètement torride avec Xander le garçon de 12 ans

- Mal, qui est incroyablement cool. Cette femme est tellement cool. La quintessence du chic. Le look, la manière de parler, tout

- Vanessa, qui en fait trop et qui finit par se faire totalement rétamer et se faire retourner la tête pour rentrer dans le moule de la famille nucléaire hétérosexuelle à laquelle souscrivent toutes ces femmes complètement stupides, alors qu'elle n'a que 27 ans, qu'elle est queer et qu'elle a une vie devant elle (après elle a l'air très chiante aussi mais bon)

- Lexi, dont les nichons feraient attérir un Boeing en urgence, qui pète un énorme câble car à 24 ans si elle n'est pas mariée sa vie est foutue

- Sam, qui n'existe pas

- Rae, qui se fait bully jusqu'à ce qu'elle se marie car c'est un affront à l'humanité de ne pas savoir ce qu'elle veut à 27 ans

Quelqu'un m'a dit que c'est un bon microcosme du monde des rencontres lesbiennes. Si c'est le cas... ma compassion va vers toutes mes consoeurs lesbiennes qui aujourd'hui et chaque jour vivent dans cet enfer éveillé. Mais s'il-vous-plaît, passez toutes à la télé.

Diaboloque
10
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le 15 juin 2023

Critique lue 149 fois

5 j'aime

Diaboloque

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