Stranger Things
7.6
Stranger Things

Série Netflix (2016)

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Étranges Patentes Saison 2: Beaucoup de fumée, sans feu

Strangers Things est une série qui a marqué les esprits, que l’on soit fan ou non, on ne peut pas renier que son succès à marquer au fer rouge la création médiatique pour les années à venir. En fait le secret, c’était de se tourner vers le bon vieux temps, les 80’s ! Eh oui, recette infaillible ! Les vieux vont regarder le tout avec des lunettes teintées par la nostalgie, et les jeunes n’ont pas connu le bon vieux temps, alors difficile pour eux de dire que ce n’était pas mieux avant, surtout quand tout le monde crie à qui veut l’entendre à quel point c’était cool l’administration de ce bon vieux Reagan, la guerre froide, la crise du sida, tout ça tout ça… Mais je te vois, oui toi, qui s’agites en arrière de son écran, prêt à me sauter à la gorge pour encore une fois m’attaquer au rejeton d’une portée majoritairement pleine de vie. Vous m’imaginez sans doute m’abreuvant du délicieux nectar salin de vos glandes lacrymales, de rire et de danser sur les airs d’une mélodie païenne après une énième victoire contre les décombres d’une ambulance que l’internet a déjà incendiée il y a fort longtemps.


Alors pour une fois, ce n’est pas le cas ! Le malodorant lutin détritivore que je suis n’a pas jailli de son antre pour répondre à ses besoins bestiaux de mettre sous ses yeux toujours plus d’œuvres insignifiantes. Et par preuve de bonne volonté, je suis prêt à glisser dans cette critique, un résumé de mon avis sur l’entièreté de Stranger Things (jusqu’à maintenant, je crois que Netflix va saigner cette vache à lait un moment encore) ! C’est cadeau !


Alors ça va spoil, vous avez encore le temps de cacher vos yeux de moumounes.


Ça y est ? Les enfants sont partis se coucher ? Super ça, on peut commencer !


La saison 1 est cool. La grosse bibitte bien visqueuse est une menace crédible, et le style Goonies/Ça marche bien. On ne réinvente pas la roue, mais on la fait rouler sans soucis, et c’est tout ce qu’on demande ! Pour peu qu’on ne soit pas trop demandant et que se manger des références non-stop ne pose pas problème.


La saison 2… ben… c’est le reste de la critique, maudit cave d’impatient, calme tes nerfs j’y viens.


La saison 3 est un vent de fraîcheur, l’horreur revient en force et on part avec le postulat de base que si un gros nuage ne fait pas peur, on va le refaire avec du steak haché, et là ! Là ça fait peur ! Je crois qu’il faut voir la série pour que cette dernière phrase ait du sens en dehors de la bouche d’un malade mental, mais passons ! L’intrigue avec les Russes en revanche ? Mouais, la contrefaçon bolchévique du T800 est une menace qui fait pitié comparer à l’entité interdimensionnelle en potache, et ne sert qu’à tuer le nouveau personnage cool de la saison (j’y reviens).


La saison 4 est… Moyenne. On repart sur l’idée de la saison précédente de donner à tout un chacun une sous-intrigue qui servira lors du combat final. Mais vraiment, c’est capillotracté leur affaire. Le moment le plus chiant de la saison d’avant ? On te le met dans la face au moins 20 minutes par épisode avec toute une intrigue en Russie qui méritait d’être raccourcie au montage. Le segment n’est pas problématique en soi, mais il est tellement moins intéressant que les autres qu’on ne peut s’empêcher de rouler des yeux à chaque fois qu’on voit Hopper et ses chums se geler les gosses en Sibérie. Trop de personnages, pas assez de choses à faire. Un problème que j’imagine risque de revenir plus tard dans la vie de la série, contrairement à ton père.

Stranger Things : Longer, Bigger and Uncut


Bienvenu dans le futur, les caves ! Tout est bien qui va bien dans la ville de Hawking ! Mais, oh non ! Le petit Will n’arrête pas de vomir des limaces, et aucun maudit sorcier britannique à blâmer dans la région. Après que le kid à une bunch de spasmes et de visions avec un gros monstre en boucane noire, tout l’entourage de Will commence à se dire que peut-être que passer des semaines dans un autre monde auraient peut-être eu des effets secondaires… Alors, on répète les mêmes codes que la première saison. La mère de Will refait la déco de la maison version dernière tendance « Mère malade dans la tête », remplaçant les lumières de Noël et les trous dans les murs par des dessins approximatifs. Cette fois, le gros Démogorgon de la première saison à droit à son break et sera remplacé par son stade larvaire qui se transformera en sa version pas tout à fait adulte… Cool ! Mais ne vous inquiétez pas ! La série sait que c’est moins épeurant et en profite alors pour en mettre PLEIN, partout ! C’est un peu comme Aliens, si la multiplicité des xénomorphes était remplacée par l’hybride canin du troisième opus, et la grosse reine alien par un nuage de pluie en forme d’araignée… Ça vend du rêve, hein ?


Ma critique s’arrête sur ces mots, le problème c’est que la deuxième saison essaye beaucoup dans l’espoir de recapturer la magie de la première saison avec de fausses bonnes idées. Mention spéciale pour l’épisode où Eleven (La genre de Mercredis pâlotte, là, avec les cheveux rasés et plus qu’une expression faciale) décide de partir en road trip avec sa sœur sorcière et sa gang de punks de commune dans l’espoir de lancer un spin-off style X-men au rabais qui ne verra jamais la lumière du jour. L’élément principal que je voulais soulever est le personnage de Bob Newby… Et accrochez votre tuque avec de la broche, ça va parler de clown.


Clown tueur venu du Maine

Bob Newby est le premier personnage dans la lignée des « nouveaux bonhommes chébrans » que chaque saison s’amuse à ajouter pour le simple plaisir sadique de tirer sur les cordons du cœur du spectateur sans tuer les têtes d’affiche. Bob Newby est présenté comme le beau-papa bien intentionné et un peu loser. C’est un nerd, il fait des trucs d’ordinateurs, il est intelligent et se fait manquer de respect par Hopper. Il a tout du personnage atypique que l’on veut voir gagner d’une façon ou d’une autre, surtout qu’il est joué par Sean Austin, à savoir, le hobbit le plus cool de tous les hobbits, et la raison pourquoi il y a eu une trilogie seigneur des anneaux. Mais le plus intéressant sur ce personnage n’est réservé qu’à de la spéculation.


En gros, croyant que Will ne fait que des cauchemars reliés à l’expérience traumatisante de la saison précédente… Ce qui oui, est logique sachant qu’il s’est vraiment fendu le cul pour en arriver là. Bob explique à William comment il est parvenu à chasser son cauchemar de jeunesse : un clown de carnaval.


Mes neurones ont été stimulés, surtout quand on dit que ce bon vieux Bob revient du Maine…

Pour ceux qui dorment à l’arrière, les amateurs de Stephen King se souviendront que le Maine est la destination vacances de prédilection où envoyer une belle-mère désagréable vu le nombre de trucs paranormal qui s’y produit. Alors, moi, on me dit que Sean Austin revient du Maine où il a rencontré un clown qui l’aurait traumatisé… Moi je m’imagine tout de suite Sam Gamgee se battre contre Ça. Bob explique même que ce clown a arrêté de le hanter au moment où il n’a plus eu peur de lui, exactement de la façon dont Ça a été terrassé. C’était une ouverture intéressante à proposer, montrer que d’autres évènements paranormaux ont lieu dans le monde, que Hawking n’est pas le centre de l’univers occulte, et honnêtement, un épisode dédié à relier le passé de Bob à l’intrigue aurait été tellement plus pertinent que voir une bande de gothiques magiques se balader, car Eleven fait sa crise d’adolescente (Man, fuck cet épisode-là pour vrai). Même dans le concept d’un spin-off c’est mieux ! Tu prends Mikey des goonies qui se bat contre une version cheapette de Grippe-Sou ! C’est absolument génial !


Ça sonnait mieux dans ma tête.


Tout ça pour dire, la saison 2 de Stranger Things n’est pas la pire chose que j’ai regardée de ma vie, c’est la saison une, mais en plus mou, avec des enjeux et des idées recyclés, et les bons moments introduits peinent à se démarquer du flegme poisseux qui règne sur l’œuvre. T’as l’impression que Netflix, de peur que tu t’étouffes sur le moindre morceau d’originalité, a bien pris le soin de tout mastiquer la première saison avant de régurgiter le tout dans ton assiette pour ce deuxième service. Tellement que l’élément qui m’a le plus marqué est le film que je me suis fait dans ma tête avec trois pauvres lignes de dialogues. Le pire, c’est que je n’ai même pas le droit d’y rêver à cette éventualité, puisqu’ils ont tué le personnage de Bob ! Mais c’est quoi votre problème ? Vous aviez Sam Gamgee, là, devant vos yeux et vous vous êtes dit : « Ouaip, on va le tuer avec une serpillière et un chien en image de synthèse. » Le gars il a porté Frodo en haut d’un volcan et il meurt comme un figurant (au moins, ils ont eu la décence de mettre un ralenti et de la musique triste) ?! La saison suivante Hopper quant à lui va se retrouver à deux mètres d’une machine scientifique du turfu qui lui explose à la gueule et lui il a droit de respawn au goulag comme s’il jouait à Callof ? C’est injuste, c’est vraiment trop injuste.


J’en étais où moi ? Ah oui ! Stranger Things 2 est inégal, un brin ennuyeux, et manque cruellement de clowns extraterrestres mangeurs d’hommes. Et en plus c’était À LA PORTÉE DE VOTRE MAIN, MAIS Ce N’EST PAS POSSIBLE D’ÊTRE-


Fin de la transmission.


Le Shack vous salue.


Louisph_du_shack
6

Créée

le 27 mai 2023

Critique lue 22 fois

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