Vous connaissez Babe? C'est génial Babe, un film avec un tout petit cochon qui décide de devenir berger pour pas se faire manger. Un classique jeunesse! Il est jamais trop tôt pour apprendre aux enfants qu'un jours ils vont crever, et des animaux qui parlent tout mignons ça amortis le choc à merveille. Et bien figurez-vous qu'il a une suite! Et oui c'est fou, j'imagine que vous ne pensiez pas apprendre des trucs en cliquant sur ma critique de Babe 2.

Je n'ai pas connu le film dans, je suis tombé dessus par hasard en cherchant dans le rack à film pas cher, entre un film de The Asylum tout droit sortis de l'antichambre des effets spéciaux poches et un long métrage maudit avec une fausse blonde à gros seins qui est gardienne de harem dans un désert de Los Angeles décoré avec des stand-ins en carton mal peinturé pour faire croire au Moyen-Orient.

Et bien figurez-vous que Babe 2 a remporter ce combat de titan! Le charognard médiatique que je suis s'attendait à croquer à belle dent dans un navet direct to dvd bien moisis, et puis je retourne la pochette et je vois George Miller à la réalisation. Oui oui, George Miller, le gars qui a fait Mad Max. Déjà je suis tombé par terre, ça ne peut être que trop bien!

Tout est bon dans le cochon

Avant de retomber dans les habituels facéties bas-du-frond habituelles, je vous recommande grandement d'allez voir ce film. Les critiques que je vois souvent à ce sujet est une perte de l'innocence enfantine du premier, offrant des scènes beaucoup trop sombre pour son auditoire que l'on imagine constitué des jeunes enfants que leurs parents veulent faire taire pendant une heure et demie. Je comprend tout à fait l'idée, mais je ne suis pas d'accord. Alors oui, il ne faut pas traumatiser bébé non plus, mais à force de nourir son imaginaire d'émissions avec un propos aussi riches qu'un trousseau de clé oublié dans une sêcheuse et de programmes stupides et enfantiles, il ne faut pas etre surpris qu'à force de prendre bébé pour un con, qu'il le devienne.

Et puis bon, il faut vraiment forcer les traits pour dire que Babe 2 est un film sombre, c'est un film avec des animaux qui parlent qui vivent sur une ferme où il fait toujours beau. Le film commence avec une parade et le cochon qui se pavane devant tout ce succès, comment voulez vous que ça tourne m-

Même pas 10 minutes plus tard, Babe fait tombé des briques sur le bon fermier Hogget qui travaillait dans le puit à installer une nouvelle pompe de plusieurs kilos. Une réaction en chaine, deux chutes vertigineuses, un tas de machinerie qui s'écrase sur lui et une possibilité de noyade plus tard que le gentil fermier se retrouve dans le plâtre de la tête au pied à boire et manger à la paille.

Bon c'est vraiment pas de chance, mais je suis certain que tout va bien se p-

Voilà les huissiers qui débarquent pour dire à la grosse bonne femme du fermier qu'ils vont devoir vendre leur ferme s'ils ne trouvent pas de quoi payer leurs factures d'ici peu (Jamais trop tôt pour apprendre aux enfants que les banquiers sont des ennemis).

Dos au murs, Esme Ordellia Hogget (C,est le nom de la bonne femme) met la main sur une lettre invitant Babe à une autre compétition, leur offrant assez d'argent pour rembourser la banque et ne pas mettre clé sous la porte. L'intrigue est en place, ni une ni deux voilà que Babe met cap vers la grande ville!

Cochon de ville, cochon des champs

Je ne vais pas vous raconter tous le film, sachez seuleement que les pérépicies qui suivront inclues notamment: une fouille à nue, des motards, de polcies sur le gros nerf, un hotel remplis d'animaux et de chats qui chantent en chorale, une famille nucléaire de chimpanzés, un Orang-outan en costume, un clown qui fait un infractus, un chien handicappé (ceux avec les roulettes à la place des pattes arrières) qui s'accroche à une voiture et s'éclate contre une poubelle à 100kmh, de la voltige à base de bretelles et de costumes gonflables et Jean Passe (je n'ai jamais compris le sens de cette expression). C'est malade, pas le temps de te remettre de la folie de la séquence précédente que le film te jette une autre poignée de dopamine en pleine face. Enfant j'aurais adoré ce film, même adulte c'est un joyeux divertissement comme on en fait plus. Simplement imaginé la ménagerie d'animaux sur le plâteau de tournage (certains plans ont une meilleurs sélection d'animaux que certains marchés chinois) me fait sourire. On est à l'époque où habillé des singes dans des costumes ridicules et les faire jouer devant la caméra était encore considéré comme humain, avant que ces cons de chez PETA ne viennent se plaindre de cruauté animale! Non mais je dis ça je dis rien mais

Ouais non en vrai c'était pas cool. Même si ça reste très drôle, haha, regarde le, il croit qu'il est humain, haha le con.

J'ai vue certaines critiques anglosaxonnes critiquée l'ambiance poisseuse et malsaine de la ville, avec ses dangers qui se terrent à chaque coin de rue et un manque cruel d'entraide entre les individus. Au premier regard, oui, la métropole présenté par le film, c'est l'enfer, les gens vive chancun dans leurs bulle, si tu te fais poignarder, t'as intérêt à agoniser en dehors de leur chemin (New-York en gros).

Mais cette vision sombre de la ville prend son sens si on voit le film comme une fable sur l'exode. retranscrivant la vie de plusieurs travailleurs contraint à quitter son milieu rural, souhaitant offrir à leur famille une vie meilleure, attiré par les promesses de richesses des grands centres urbains et se butant contre une dure réalité plongée dans la misère. Après un numéro de cirque qui tourne mal et déclanche un incendie dans un hopital pour enfant (il y a tout dans ce film c'est fou), Babe demande aux chimpanzés si la récompense qu'on lui a promis existe réellement, on lui répond alors que "désolé c'est la ville, tout n'est qu'illusion et promesses en l'air" (Je traduis).

Les animaux représentent à mon avis, représentent des individus bernés par les artifices de la ville, les robineux, les miséreux qui doivent se débrouiller avec la main que la vie leur a donné, d'essayer de vivre dans un monde froid désumainisé, où Babe parvient à se faire une place en se montrant plus humains que la majorité des véritables humains du film. C'est enfantin, oui, je ne crois pas que personne va être estomaqué devant la profondeur de Babe Le cochon dans la ville, mais c'est un propos assez divertissant et complexe pour passer au dessus de la tête d'adultes peut être un poil trop cynique.

Casser trois pattes à un canard

Pour terminer, je n'aurais pas l'audace de dire que le film est parfait. Le personnage du canard semble être un ajout de dernière minute par des producteurs qui se sont dit que le canard avait bien fait rire les gamins lors du premier opus et ça serait dommage de s'en priver! Alors il suit Babe durant son périble pendant 90% du film à coups de scènes gaguesques qui ne servent en rien à l'intrigue. La direction artistique est soignée, il y a des choégraphies complètement folles, les blagues sont réussies et le simple fait d'avoir réaliser un film tout entier avec autant d'animaux mérite que je lève mon chapeau. On perd un peu la simplicité du premier au profil d'un récit plus éclaté mais au combien divertissant. Si vous n'avez pas encore eu la chance de l'écouter (ou regarder, car j'ai le sentiment qu'on va me faire le remarque) vous devez allez voir ce film si vous êtes friands de n'importe quoi assumé et de bons divertissement pour enfant.


Je comprend parfaitement d'ailleur que ce film ne plaisent pas à tout le monde. On dirais un rêve fièvreux qui aurait la gentillisse d'essayer de véhiculer un message logique. Tout défile à pleine vitesse et les scènes s'enchaine sans répit. Tu crois que rien ne pourra battre l'absurdité de la scène précédente, et là PAF, la bonne femme du fermier s'attire les foudres de la police et d'une bande de motard en rollers parce qu'elle criait "Cochonnet, par ici mon cochon!" dans les rues bondées de la ville. C'est un peu le même délire que la grande aventure de Pee-Wee, mais Pee-Wee en moins et remplacé par une mort de clown, des grands singes et un cochon (À vous de voir si c'est une bonne chose ou non).


Le shack vous salue.

Louisph_du_shack
8

Créée

le 6 juil. 2023

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