Scrubs
7.6
Scrubs

Série ABC, NBC (2001)

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John Dorian est à la veille de son premier jour en tant qu’interne de médecine. Il s’apprête à découvrir les joies de la vie de l’hôpital et est effrayé de ne pas être à la hauteur. On découvre alors au fil des épisodes sa vie en tant que médecin mais aussi en tant qu’adulte en devenir.



Ce maigre pitch, ne vous a peut-être pas convaincu mais sachez que Scrubs est avant tout une série… n’ayons pas peur des mots …. marrante (ça y est je l’ai dit.), il n’y a pas un épisode où l’on ne rigole pas franchement (si on excepte la saison 9). Cette hilaritude générale (oui j’invente des mots. Je fais ce que je veux, c’est mon blog.) est due bien sûr à l’originalité d’une partie du scénario : la plupart des scènes sont en fait la retranscription des rêveries de J.D, ce qui donne lieu à des passages complètement loufoques et totalement délirants.



Autre élément d’hilarité : des personnages assez caricaturaux de prime abord (le Todd plus caricatural tu décèdes) mais qui révèlent des failles, des éléments plus profonds (Cox et Kelso en étant le meilleur exemple). Cox et ses grands discours on souvent à mourir de rire. De plus, c’est une série qui n’hésite pas à se moquer d’elle-même et des autres tout en restant subtile.

Mais sous ses airs de petite marrante farfelue, Scrubs dissimule une vraie sentimentale toute en émotions, assez fragile mais attention pas cucul pour deux sous. Comme la plupart des séries médicales, elle aborde souvent des sujets difficiles : la maladie bien sûr, la mort, la difficulté d’avoir des enfants… mais contrairement aux autres, on ne sombre pas dans le pathos ou le spectaculaire (eat that Grey’s Nanard !) et le traitement des cas n’est pas simplement une enquête médicale (comme chez House). Non, chez Scrubs, on assiste à un juste équilibre entre problèmes médicaux et personnels. Même si la série ne se veut pas ultra-réaliste au niveau médical (on est pas dans le rigorisme d’Urgence), elle est juste dans le vécu de la maladie par les patients comme par les médecins. A ce niveau-là, elle est même assez réaliste et ne nous épargne pas au niveau lacrymal. (Je pense à l’épisode sur le Frère de Jordan : si toi aussi tu es fan de Scrubs : tmtc).



Scrubs, n’appartient pas à la veine des séries hospitalières spectaculaires ou choquantes, mais bien à celle des séries du quotidien: la vie de l’hôpital servant dans son cas de cadre à de petites histoires triviales qui font qu’on s’identifie aux personnages, à leurs doutes et autres interrogations et que l’on se sent concernés parce qui se passe (la mort d’un proche comme une rupture difficile). On ne peut pas être insensible au personnage de JD qui par ses côtés maladroits mais aussi sa grande humanité (défauts compris) nous semble proche. En tout cas, je me suis toujours identifiée à lui et je revendique mon côté JD.

En réalité il s’agit d’une série “initiatique” (comme on le dirait pour un roman) où l’on assiste à l’évolution d’un personnage qui d’éternel ado apprend à devenir un adulte, à affronter ses erreurs mais aussi ses doutes et ses peurs et à assumer ses responsabilités. C’est sans doute pour cela que l’on s’identifie également facilement à JD. Chaque épisode sans être une leçon de morale et un apprentissage marrant souvent mais aussi dur et parfois poignant.

Alors, non, on ne regarde pas Scrubs pour la beauté de ses décors mais bien par la justesse de son jeu d’acteur, de son ton mais aussi par les savoureuses trouvailles humoristiques. C’est vraiment une des premières séries en format 20 min qui s’éloigne des poncifs de la sitcom et des rires enregistrés pour oser proposer une pépite douce amère qui sait particulièrement remonter le moral mais aussi nous parler quand on traverse des moments difficiles. (testé et approuvé à divers moments de ma vie à moi personnelle.)
Adopteunesérie

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