La famille Soprano aura rythmé de nombreuses soirées environ vingt ans après la sortie de la série. Tony Soprano et ses acolytes nous auront emmené dans un monde qui aura déjà fait fantasmé beaucoup de personnes.
Le gros point fort de la série reste la façon dont la psychologie de Tony Soprano est travaillée entre mal-être personnel, respect des règles du milieu et problèmes familiaux ou non. Mais un héros ne le serait pas s'il n'était pas aussi bien entouré. Ses comparses sont tous assez bien travaillés aussi et on ressentira de la peine dans la mort de Bobby ou d'Adriana, notamment.
L'autre atout de la série est d'être parvenu à nous faire aimer l'antihéros parfait. Car Tony est un meurtrier. En plus d'être un meurtrier, c'est plutôt un homme violent, par moment assez rustre et qui n'hésite pas à tromper et à mentir à de nombreuses reprises. Que vous soyez un homme du milieu ou sa femme. Et pourtant, on l'aime Tony. On l'aime même beaucoup. Il faut dire que le personnage est remarquablement porté par le regretté James Gandolfini.
On notera également pour le monde de la mafia que la femme dans son ensemble n'est pas oubliée avec le personnage du psychologue d'une part et à travers Carmela. En plus de nous offrir un bel aperçu du milieu, parfois fantasmé certes, mais pas non plus dans une violence excessive et déraisonnable comme pouvait se finir le Scarface de DePalma, par exemple.
Deux gros points négatifs toutefois: le premier, c'est le manque de liant qu'il peut y avoir entre certaines saisons dans des événements ou des changements psychologiques des personnages. C'est parfois déroutant.
Le second demeure le final de la série. Les cinq dernières minutes sont certainement parmi les plus ratées de la série. Entre le faux suspense (à mon sens, il n'est pas question de croire que Tony meure à ce moment) et ce final brute et abrupte, Chase s'est pour le coup planté.
Mais dans l'ensemble j'ai beaucoup apprécié cette série. Je la reverrai un jour. Peut-être dans vingt ans.