Tu ne commettras point de parjure
Ce que je cherchais en me lançant dans la saga "Le Décalogue", c'était des émotions, je voulais être touché.
Le fait que les histoires soient en lien avec les dix commandements m'a vraiment intrigué.
Je me suis donc lancé dans l'aventure avec l'envie de prendre une petite claque !
Le premier épisode, avec sa jolie moyenne de 8/10 (et 8,2 pour mes éclaireurs), m'a un peu déçu. J'ai vite perdu mon enthousiasme, surtout en voyant que la moyenne de presque chacun des autres épisodes était moins élevé.
Au moment de commencer Le Décalogue 2, je n'en attendais déjà plus grand chose.
Et pourtant... je l'ai largement préféré au précédent.
L'histoire nous immisce dans la vie d'un vieil homme, habitant d'un appartement que, si je ne me trompe pas, nous avons déjà pu apercevoir dans l'histoire de "Un seul dieu tu adoreras". Ce vieil homme qui a tout d'un retraité vit simplement sa vie, comme chaque jour, mais le charme opère déjà pour le spectateur, pour moi en tous cas. Il ne se passe pas grand chose au début, mais une certaine ambiance de calme s'instaure, l'ambiance simple d'un quotidien découvert.
Mais soudain, une voisine fait son entrée. On comprend que quelque chose la tracasse, son caractère fort est tout de suite révélé. Mais nous la laissons de côté, préférant le calme du vieillard.
Cependant, il s'avère que cet homme est médecin, la suite de son quotidien se situera donc à l’hôpital, lieu où il se rend humblement à pied chaque jour. Aujourd'hui, la femme fera le même voyage.
Car elle a besoin de lui.
Son époux est gravement malade, elle est enceinte d'un autre homme.
S'il reste en vie, elle n'aura d'autre choix que d'avorter.
Elle veut savoir. Elle veut agir. Elle doit mentir.
Il sera question du neuvième commandement, d''après le livre de l'Exode, "Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain".
Un parjure est bien un mensonge, un faux témoignage.
Et c'est là le seul problème que j'ai avec ce film : ne se rapproche-t-il pas de l'épisode 8 intitulé lui-même "Tu ne mentiras pas" ? Qu'en est-il du second commandement : "Tu n'invoqueras pas le nom du Seigneur en vain" ?
Je n'ai pas vu ce thème abordé ici.
Le mensonge est peut-être ce qui lie tous les commandements.
Quoi qu'il en soit, il sera ici question de mensonge, qu'il soit direct ou par omission; volontaire ou involontaire.
L'image de Dieu ne sera abordée qu'un instant, au cours d'un bref dialogue.
Les commandements sont des textes anciens et sacrés.
Est-ce forcément un péché que de ne pas les respecter?
Le mensonge ne peut-il pas être basé sur une bonne intention, une volonté autre que l'irrespect?
C'est véritablement dans la simplicité que j'ai trouvé ce film bon et touchant.
Les cinq dernières minutes m'ont particulièrement touché.
Une musique, une parole, un regard; c'est là la beauté.