Au premier abord nous voyons un homme invoquant, en fonction de la date de la vidéo son présent ou son passé d'étudiant en cinéma pour justifier sa légitimité pour parler de films. Pour parler de films mieux que TOI. Oui "TOI" car il s'adresse directement à TOI, à NOUS à VOUS lorsqu'il essaye de vous faire accepter de force son avis si différent. On en vient au point suivant, le fait que cet homme se sent seul dans ses avis "différent des autres" et nous force à adopter les mêmes. "Je suis un énorme fan de Luc Besson, c'est un immense cinéaste vous avez tord de penser le contraire". Non. John Ford est un immense cinéaste lorsque Durendal dit "Je n'aime pas le Western". Je ne l'ai d'ailleurs jamais entendu parler de John Ford. Francis Coppola et Michael Cimino ont fait d'immenses films dont il réfute le génie : Apocalypse Now et Voyage Au Bout de l'Enfer sont pour lui des films mal racontés et chiants sur le Viet-Nam. Que l'on aime ou que l'on n'aime pas tel film est naturel. "Les goûts et les couleurs". Mais qu'un étudiant en cinéma ait la prétention et surtout l'audace d'affirmer qu'il trouve inintéressants des immenses films relève de la connerie à un point inimaginable : "(Durendal sur Twitter) The Deer Hunter : film sur le Vietnam #267. J'ai rien compris aux persos, je trouve ça long, bordelique, facile, mal raconté. Film à Oscars." ....
On peut ne pas aimer un film de manière subjective tout en lui louant ses qualités objectives. Une chose que n'a pas compris Durendal. Son avis vaut plus que l'histoire qui a érigé deux grands monuments du cinéma au rang de chefs d'œuvre. Lui reconnaître les qualités qui leur ont donné ce statut, surtout pour un Etudiant en cinéma, est absolument naturel. Mais non, Durendal n'aime pas, donc c'est nul. Il n'aime pas Jean-Luc Godard, donc le monde ne doit pas aimer Jean-Luc Godard. Il n'aime pas David Fincher donc le monde ne doit pas aimer David Fincher. Il aime Lucy donc le monde doit aimer Lucy.
Comment arrive-t-il donc à nous partager (imposer) ses avis ? Il crie. Énormément. Surtout quand il n'est pas d'accord avec ce qu'il considère être "le public lambda". Surtout quand ses fans n'ont pas vu les films dont il parle, j'ai notamment pu voir dans les commentaires : "C'est bien avec Durendal on voit un film de 4 heures en 1h30 ! Merci !". Merci.
Durendal est un cadeau pour ceux qui n'ont pas d'avis. Une cave remplie d'avis préconçus et catalogués de "différents". Ses vlogs sont d'un vide critique absolument hallucinant relatant les évènements du film pendant une vingtaine de minute ; soient en réalité son avis qu'il cherche à justifier péniblement pendant une vingtaine de minutes, parfois en lâchant des cris désagréables, parfois en insultant son propre public. On peut ajouter à cela les blagues improvisées et les silences hésitants qui participent au bonheur de visionnage et d'écoute. Un exemple, le dernier à ce jour, concerne le Vlog sur The Hateful Eight de Quentin Tarantino. Il a bien aimé (moi aussi) et en 11 minutes, il va dire que les acteurs sont bons, va chercher ses mots, expliquer pourquoi Tarantino filme en pellicule, dire qu'Enio Morricone a réalisé des Western (oui), expliquer le principe de la demi-bonette, dire qu'il y a un plan Zénithal une fois. 11 minutes de digression autour du film se concluant par un "Prenez soin de vous et allez voir des films" rituel. Un vide critique absolument fascinant donc. Durendal, tu n'aimes pas les Western et tu as bien aimé ce film : Explique donc à ton public pourquoi tu as aimé le film ! Non ? Non. Tu as préféré t'étonner sur le fait qu'il y a effectivement des Western se passant sous la neige et tu es libre. Ce qui n'a pas l'air d'être notre cas quand on l'écoute.