"La Casa de Papel" est un phénomène. Je précise bien sûr que c'est un fait et que le mot "phénomène" ici n'est pas orienté positivement ou négativement , c'est juste un fait. Depuis 2017 et les premières images de la série , l'ampleur et la liesse populaire ne cessent d'accroître autour de ces personnages et des déguisements qu'ils portent. Restaurants , bars , fast food et divers magasins surfent sur cette vague espagnole et sur un concept qui a transporté tout le monde.
Ma critique va fortement insister sur le mot "concept". La "maison de la monnaie" ,en français, reprend le principe du huis clos (ou presque puisqu'un électron libre aka El Profesor n'agit pas directement avec les autres personnages) et multiplie les retournements de situation plus improbables les uns que les autres.
Ayant rapidement regardé les deux premières saisons quand la série est sortie sur Netflix , j'ai honnêtement accroché malgré les incohérences scénaristiques et certains twists évidents. Je me suis demandé longtemps " Qu'a de particulier cette série pour y accrocher aussi facilement ? " et cette question s'est posée à nouveau avec la Partie 3. Mais cette fois ci , je n'ai eu besoin que de 2 épisodes pour avoir ma réponse : le concept.
Effectivement , un braquage aussi élaboré avec des personnages aux noms propres et des déguisements à la Anonymous , ça attire une certaine hype autour de tout ça. Et la hype a très bien prise. Néanmoins cette Partie 3 est , probablement , la saison de trop (en sachant que ça n'est probablement pas la dernière) car le concept s'essouffle. Le concept contracte même une énorme tachycardie car au bout de deux épisodes , on n'en peut déjà plus (Je me suis arrêté au début du quatrième). Le filon , que les scénaristes ont trouvé , ne prend plus et on se trouve ici dans ce que j'appellerais le syndrome Prison Break. "Prison Break" avait excellement bien fonctionné lors de sa première (voir seconde aussi) saison grâce au principe du huis clos et du suspense qui régnait en maître sur le sort de Lincoln Burrows. Mais à partir du moment où les personnages s'échappent de la prison , ça ne prend plus , là est le risque d'un concept aussi radical. C'est la même chose pour "La casa de papel" , et même si dans cette Partie 3 , le principe du braquage en huis clos revient , on n'y croit plus (un peu comme dans la saison 3 de Prison Break quand ils retournent en prison). De plus , certains acteurs ont été sur-utilisés dans d'autres films et séries (je pense notamment à "Elite" pour Rio et Denver) , ce qui , à fortiori , enlève une certaine crédibilité aux personnages. Malheureusement pour eux et pour la série , le scénario et l'acting sont largement plus faibles que le fameux concept.
Le concept est mort , vive le concept.
5/10 (initialement 7/10 avant cette Partie 3)