Lancée sur HBO en 2009, « Kenny Powers » est une série génialement malpolie, d'un mauvais goût incroyablement audacieux et d'un humour délicieusement gras et vulgaire. On retrouve dans le rôle-titre le comédien Danny McBride (« Votre Majesté »), il reprend d'ailleurs son personnage habituel de « redneck », mais le pousse dans ses extrêmes : Kenny Powers est un vrai connard fini, totalement imbu de sa personne, et qui estime que tout le monde devrait le vénérer, un plouc égoïste qui ne pense qu'avec sa bite, mais c'est surtout un joueur de baseball autrefois acclamé, puis mis sur la touche, qui va essayer de reprendre son destin en main. Pour cela, retour à la case départ, la vie va tenter de lui imposer une leçon d'humilité en le faisant devenir professeur d'éducation physique dans son ancien lycée. Toutefois, Kenny Powers ne se laisse jamais abattre et cela n'est que le point de départ de sa formidable odyssée. Et même que le plus fou dans tout ça, c'est qu'on va finir par s'y attacher à cet abruti !
Créée par Ben Best & Jody Hill (« Observe and Report »), ce dernier réalisant aussi la plupart des épisodes, quand il ne laisse pas sa place à David Gordon Green (« Délire Express »), le show est par ailleurs produit par Will Ferrell et son compère Adam McKay (« Frangins malgré eux »), c'est dire la fine équipe que voilà ! Les épisodes sont de plus blindés d'invités prestigieux (dont il vaut mieux taire les noms pour ne pas gâcher l'effet de surprise), venus balancer des insanités au travers de dialogues orduriers et jouissifs, et on sent bien pour tous le plaisir de s'amuser, certains égratignant un peu leur image avec des personnages hauts en couleur. C'était con, mais c'était bon ces 3 saisons, je ne compte plus mes francs éclats de rire grâce à cette série, merci HBO.
Un magnifique doigt d'honneur !