Prisonniers dans des coeurs d'homme

On mettra un peu de temps à accéder à ce dont il s'agit précisément, même si on comprend assez vite que le titre est à la fois trompeur et peut-être pas tant que ça.

Je n'ai pas trop envie de raconter quoi que ce soit de cette série : elle est courte, et donc, en déflorer le ressort scénaristique, c'est déjà casser une partie du sel de cette oeuvre. Mais on peut quand même en dévoiler une des thématiques : la difficulté pour les hommes à se livrer les uns aux autres. Les 5 gars, tous humoristes dans la vraie vie, jouent une bande de potes (ils ne sont peut-être pas aussi potes dans la vraie vie, mais ils sont sans doute potes quand même). Evidemment, tous ces gars sont des stand-uppeurs, donc, on s'attend à un festival de vannes et de blagounettes. C'est le cas, c'est assez drôle, et on sent que les gars gardent leurs propres style de vanneurs dans la série.

L'histoire vire de plus en plus vers l'absurdo-loufoque, le tout sur fond d'une profonde mélancolie. Ca marche bien, même si évidemment, pas grand chose n'est crédible, mais on s'attache à cette bande de pieds nickelés perdus dans la vraie vie alors qu'ils n'aspiraient qu'à vanner toute leur vie (croit-on). Les acteurs ne sont pas tous du même niveau, ai-je l'impression, avec une mention spéciale à Pascot, qui parvient à montrer une belle sensibilité. Mon préféré restant Guiz, avec un personnage toujours en décalage avec le reste.

A voir : au pire, ça ne dure pas longtemps, vous n'aurez pas perdu trop de temps dans votre vie.