Deux épisodes c'est un peu court pour se faire une idée, mais on peut quand même évaluer les constantes et les gimmicks qui se mettent en place. Un Sherlock Holmes excentrique, une Watson forte et intelligente, un Lestrade calme et réfléchi. Ce qui relègue le rôle de l'idiot de service à la minorité visible, l'adjoint du capitaine, borné, impulsif, mais avec un bon fond. Le contrat est loin d'être respecté, la dissymétrie des personnages est quasiment inexistante, probablement pour éviter de passer pour machiste, la relation Holmes/Watson est très équilibré, voire même en faveur de Watson qui est son chaperon. Dès le deuxième épisode elle fait partie intégrante de l'enquête et vois des indices, tire des conclusions que Holmes n'avait pas vu.
L'acteur anglais qui joue Sherlock Holmes ? Un peu faiblard et caricatural dans son élocution, une sorte de version atrophié du Moriarty de Sherlock, l'autre vraie série. Lucy Liu en femme forte et sexy, mais sobre ? bien malgré un visage aussi rigide que son jeu d'actrice. Les personnages n'ont aucune profondeur, faire de Sherlock Holmes un drogué sortant de rehab qui vit au dépends des largesses d'un père lointains (tellement qu'il serait surprenant que ce ne soit pas le sujet d'un futur rebondissement), et de Watson un chirurgien culpabilisé par une faute médicale (itou) n'est même pas cohérent avec leurs rôles.
Les intrigues sont horriblement quelconques, on atteint même pas le niveau d'Arabesque, un meurtre, une mise en scène classique pour le dissimuler et basta. Pour ne pas frustrer le spectateur tout les éléments sont présentés dès le premier quart d'heure, et le scénario insiste bien sur les éléments qui serviront à la résolution pour que le spectateur trouve bien par lui-même largement avant la fin. On est dans la plus pur série policière comme la télé américaine produit déjà à la tonne. La différence avec Bones, NCIS, CIS, Hawaii 50 et que sais je encore ? Je ne sais vraiment pas.
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