La Pause des Hommes de Culture, page 19

["Article" initialement publié dans un hebdomadaire pas du tout spécialisé anime, limité à une page A5]

La « critique » d’anime 100% sérieuse, totalement professionnelle, pas du tout subjective mais surtout universelle et intemporelle.

Je suis sûr d'une chose : je ne suis pas un furry. Il est important d'expérimenter avant de juger, quelle chance qu'un anime nous permette de faire ça en toute sécurité. En effet Beastars est un bon anime, avec des animaux anthropomorphisés (i.e. des furry). Donc au lieu d'aller dans les profondeur d'internet pour découvrir vos fétiches, regardez Beastars.

Outre les furry à foison dont je parle pour attirer le lecteur, Beastars est une grande histoire sur le racisme (furry -> animaux -> race). Grande parce que l'anime est incroyablement dense et multidimensionnel. Le racisme n'est pas simplement "blanc tuer noir" avec une histoire d'amour multicolore pour faire progressiste. Beastars présente le type de ségrégation qu'on trouve dans notre société occidentale (je parle maintenant de ségrégation et non de racisme). Société qui, pourtant, force l'égalité.

Au lieu de vous perdre en métaphores vagues, sortons un exemple qui préparera le numéro suivant sur la journée des droits des femmes. La grosse division de l'anime se joue entre carnivores et herbivores, qui se forcent à créer une société égale. Le parallèle hommes-femmes est une des nombreuses interprétations possible de cette relation. L'anime présente les angoisses des deux côtés, les herbivores étant physiquement plus faible et ayant étaient dominés par les carnivores par le passé, nourrissent une peur et jalousent la sécurité des carnivores. Mais l'anime brille du côté carnivore. Leur force ne les protège pas des attaques, ils sont même plus facilement attaqués et personne ne les aide, parce qu'ils sont "fort" et que "c'est dans leur nature". On retient fermement la lapine blanche et intacte, qui dit avoir échappé plusieurs fois à la mort, avant de découvrir le corps de son ami grand loup couvert de cicatrices. Lui ne dit rien.

Pour terminer sur un ton moins sérieux, parlons bien, parlons cailloux. En effet Beastars est réalisé dans une 3D impeccable, par le studio Orange qui avait déjà modélisé non pas des animaux-humains il y a 3 ans, mais des cailloux-humains dans l'Ere des Cristaux (depuis le fétiche des rock-girls s'est ajouté à ma collection). Pour accompagner cette 3D quoi de mieux qu'une réalisation inspirée, sortant un plan grandiose par épisodes, là où la plupart des anime n'en ont aucun.

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