[Critique du 5 juin 2019]
Une belle série de SF dans la veine d'un Blade Runner, mais qui pâtit de sa trame décousue. Il y a un gros manque de rythme dans la narration sur toute la première moitié, en plus d'une BO assez pauvre et plate, quand bien même tous les éléments s'imbriquent joliment en convergeant vers le finale. Les décors sont relativement soignés la technologie futuriste intéressante, bien qu'on constate peu d'évolution en 250 ans et qu'on a parfois l'impression de revoir toutes les idées de Black Mirror en une trame unique. A contrario on aussi ces nombreux plans type film de SF un peu fauché, ce genre de DTV avec pas mal de filtres cache-misère et une exagération sur le gore et le sexe. Pareillement, les personnages peu charismatiques et lisses au départ se révèlent attachants sous cette coquille moderne. En fin de compte Altered Carbon impose sa petite ambiance propre, non sans inégalités mais avec suffisamment de fond pour capter l'intérêt.
[Critique du 11 mai 2020]
Série que je suis pour son univers que je trouve extrêmement riche thématiquement parlant, et fourni au niveau SF et représentation visuelle. Pour cette deuxième saison, la mise en scène des décors et de certains envrionnements cyberpunks a de quoi ravir la rétine. Les effets spéciaux sont excellents, et le show gagne énormément dans cette approche très carrée. Changement d'acteur lead pour Anthony Mackie ; on se prend au jeu et on apprécie une autre facette de Takeshi Kovacs. On déplore un peu cette disparition du coté néo-Noir à la Blade Runner pour une approche SF plus directe typée The CW. Il y a également très peu de nouveautés comparé à la première saison. Pareillement l'histoire se concentre davantage sur les rapports entre les personnages et manque cruellement d'enjeux intéressants ; les 8 épisodes suffisent amplement à traiter le sujet. On se console en découvrant davantage certains personnages comme Poe ou le Takeshi Kovacs originel. En somme, le show garde sa petite ambiance de SF soignée mais peine à offrir un récit pertinent, en se désolidarisant encore plus du roman dont il s'inspire.