Mise au point.

Zemmour a créé quelques remous en tentant de réhabiliter Vichy, faisant sortir du bois les historiens qui ont mis en lumière la rhétorique du polémiste. Une rhétorique qui s'appuie essentiellement sur la théorie éculée et encore usité à l'extrême droite du glaive et du bouclier mais qui ne fait plus illusion chez les historiens et ce depuis bien longtemps.
Pour autant, si zemmour dit des conneries sur Vichy, il en dit aussi sur bien d'autres sujets. En bon polémiste, il est évidemment spécialiste en tout et a un avis définitif sur ce même tout.
Ici, il s'agit de faire une mise au point. De mettre en évidence que ce qu'il dit ne peut être pris pour argent comptant et que les arrières pensées ne sont que plus manifestes quand on peut les identifier.
Dans ce numéro de la série Tracts, c'est un collectif d'historien(ne)s, qui intervient chacun dans sa spécialité pour apporter une réponse aux arguties du polémiste.
Le principe de la série Tracts est d'aller à l'essentiel mais pour ceux qui chouinent sur le fait que cette publication est trop légère, il faut rappeler qu'il existe toute une historiographie dont les historiens ici présents se font le relais.
Une historiographie que zemmour préfère ignorer la plupart du temps, du moins la plus récente, celle qui ne convient pas à sa vision fantasmée de l'histoire, faisant ainsi fi des avancées de la recherche historique parce qu'elle ne lui convient pas. Raison pour laquelle, il parle de cette fameuse ''doxa'', fourre tout pratique qui élude toute question et qui le met en situation de ''héros'' face aux tenants d'une histoire ''officielle'' (autre fourre tout pour le moins grotesque).
L'histoire à la sauce z est une escroquerie. Pour n'importe qui a un tant soi peu versé dans la démarche historique s'en rend compte sans trop d'effort.
Cette mise au point est, de fait, nécessaire.