Orage, Ô désespoir
Le lien : http://wp.me/p2X8E2-MX Le texte : Les Fontaines, au lieu dit Les Trois Gueules, est un village sclérosé sur lui-même jusqu’à l’arrivée des frères Charrier qui viennent y installer une...
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le 1 févr. 2017
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Avec Le roi n'a pas sommeil, c'est comme si Cécile Coulon avait placé la barre très haut avec ce roman sidérant de maîtrise et de beauté mortifère. C'était difficile de maintenir un tel niveau de qualité et les livres suivants de l'auteure auvergnate ont un peu déçu. Jusqu'à ce Trois saisons d'orage, ouvrage dont la puissance narrative s'impose dès les premières lignes. Ce qui inspire la romancière ? D'abord l'esprit d'un lieu. Il lui faut imaginer un endroit et des paysages avant de créer une intrigue. Dans Trois saisons d'orage, Les Trois-Gueules sont un espace qui traîne des légendes maudites et des faits divers malheureux dans son sillage. Depuis l'entame du livre, nous sommes prévenus : il va se passer bientôt quelque chose de terrible. C'est inéluctable et c'est l'attente qui nourrit nos appréhensions de lecteur avec la tension qui monte. Autre caractéristique de Trois saisons d'orage : des personnages peints avec une précision diabolique : des ambitieux, des rêveurs, des passionnés ... Ceux qui sont nés sur ces terres, des paysans, et ceux qui ont choisi d'y vivre, un médecin et son fils qui prend sa relève, par exemple. Parmi ceux qui se sont installés, il y a cette idée que l'on peut soumettre la nature à ses désirs, la faire ployer. Pauvres humains, pleins de morgue et de prétention ! Le livre est extraordinaire par son aspect tellurique et sa violence sous-jacente avec une progression dramatique, au moins dans sa première moitié, époustouflante. La deuxième partie du roman, alors que la tragédie s'annonce, est sans doute un peu moins forte : on y décèle des répétitions, le rythme est exagérément ralenti et il y a surtout une vraie coquetterie d'écrivain, un procédé assez artificiel qui est de cacher au lecteur un élément essentiel, en rompant la chronologie, qui ne sera explicite qu'au tout dernier chapitre. Ce n'était pas vraiment nécessaire au suspense ! Si l'on passe outre cette petite "faute de goût", c'est toujours ce pouvoir d'évocation et une sorte de lyrisme sec que l'on retient dans ce roman viscéral, convulsif et profond. C'est vrai, Cécile Coulon n'a que 26 ans. D'où lui vient cette maturité et cette insolente facilité d'écriture ? C'est un vrai mystère.
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Créée
le 26 avr. 2017
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le 1 févr. 2017
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Mon premier Cécile Coulon, Prix des Libraires 2017, waouh, belle référence ! Généralement, j'aime beaucoup les livres récompensés par ce prix, des valeurs sûres que je lis chaque année. Alors…...
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le 9 août 2017
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Facile à lire mais manque de fond. Tout est beau, tout est propre même dans le malheur. Triste !!!
le 29 juil. 2017
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