6
Trop
Ni à lire ni à voir la pièce n’est véritablement désagréable. Il ne lui manque rien, c’est même le contraire : il y en a trop. Ruy Blas est trop bon et trop con. La reine, trop bonne et trop conne...
Par
le 7 août 2017
3 j'aime
De l'acceptation d'un conjoint plus niais que soi
« Madame, sous vos pieds, dans l’ombre, un homme est là
Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ;
Qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile ;
Qui pour vous donnera son âme, s’il le faut ;
Et qui se meurt en bas quand vous brillez en haut ».
Parce qu’il serait malaisé de tenter de critiquer l’œuvre de Victor Hugo, immortel parmi les immortels, Ruy Blas reste un compromis satisfaisant. Sans être Hernani, la pièce est imposante ; sans être Quasimodo, Ruy Blas reste un indéniable chantre du romantisme.
Imaginez plutôt ; un laquais, épris de la Reine d’Espagne, endosse, à la faveur d’un complot orchestré par un seigneur en disgrâce à la Cour, l’habit d’un noble pour séduire la souveraine. Le stratagème est un succès ; Ruy Blas, inconscient du piège dont il est le vecteur, coule une passion heureuse avec Doña Maria, reine de son état, fragile, pure et naïve. A ceux qui oseraient prétendre que Ruy Blas est un ouvrage classique, exaltant les valeurs héroïques contemporaines comme Le Cid de Corneille avant lui, quelques précisions s’imposent.
8
Écrit par
Créée
le 14 juin 2016
Critique lue 980 fois
D'autres avis sur Ruy Blas
8
Critique de Ruy Blas par Sergent_Pepper
Un drame romantique de haute volée : vengeance, illusions, passion amoureuse. Les personnages sont drôles ou attachants, le récit très bien structuré dans la trame d'une vengeance à l'issue tragique.
le 30 juil. 2013
3 j'aime
2
8
Du même critique
10
Du danger de noyer sa déprime dans la vodka
« J’ai vu ces jours-ci Oncle Vania – j’ai vu et j’ai pleuré comme une bonne femme […] : c’était comme si on me sciait en deux avec une vieille scie. Les dents vous coupent directement le cœur, et le...
le 14 juin 2016
3 j'aime
10
De l'importance, simplement, de se laisser submerger par la magie de l'écriture
« Ce n’est qu’hier soir, alors que je marchais dans les rues trempées de Vallcarca, que j’ai compris que naître dans cette famille avait été une erreur impardonnable. Tout à coup, j’ai vu clairement...
le 14 juin 2016
8
De l'acceptation d'un conjoint plus niais que soi
« Madame, sous vos pieds, dans l’ombre, un homme est là Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ; Qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile ; Qui pour vous donnera son âme, s’il le faut...
le 14 juin 2016
