(Un peu de spoil dans la critique)
Ado, j'ai fait la connaissance avec King via '' running man'', un livre que j' ai dévoré par son rythme effréné où l'on suit les aventures de Benjamin Richard, dans un jeu contre la mort, incarnée par les chasseurs. Pour celui ci, j'ai quelques années de plus et pas mal de retard... Ici, nous sommes encore dans un jeu contre la mort. Cette fois ci, il s'agit pour 100 concurrents entre 15 et 17 ans de marcher sans s'arrêter et sans descendre sous la barre des 6 km/h jusqu à ce qu'un seul ne survive, dans une marche annuelle suivie par tout le pays. Chaque concurrent a le droit à 3 avertissements (parce qu'on n'est pas non plus des sauvages) avant de '' prendre son ticket''. C' est donc une randonnée treeeeees longue qui attend nos athlètes en herbe, dans la fougue de l'âge. On suit le parcours de Garati qui s'est engagé sans trop de raison, comme la plupart de ses compagnons de route. Au fur et à mesure que les kilomètres avancent, il se fait des amis et des enemis dans le peloton, on discute, on fait des blagues pour tenir le coup, on se file des coups de main. Tout au long de l'histoire on suit les discussions, les ressentis de chacun sur ce qui est en train de se dérouler. Tout cela abouti à une fin un peu trop rapide à mon goût, sans épilogue, laissant toute sa place à son interprétation. Pour ma part j'ai ressenti une énorme frustration sur cette fin. Elle ne nous prend pas par la main et ne nous tend même pas de perche. Le dernier concurrent est arrivé et c'est fini, on ne sait même pas s'il survit ou non. Point barre. La première chose que je me suis dite c'est '' tout ça pour ca''. Et finalement est ce que ce ne serait pas ce que voulait nous faire vivre Stephen king ? "tout ça pour ca", un peu comme si on était l' un des 100 concurrents, celui présent tout au long de ce périple, à suivre les discussions autour de lui, à côté, sans rien dire, concentré sur sa progression. Celui qui commence cette course sans fin avec pour seule motivation la curiosité malsaine de s'y s'engager, en ayant pour seul élément d'information le synopsis, ayant développé en lui une envie malsaine de savoir ce qui s'y passe et comment cela va finir. Quitte à voir des ados s'écrouler sous les coups de fusils. On entamé ce livre comme entament la course les autres concurrent, on vit leurs angoisses, leur désarroi, leurs humeurs, et on continue malgré tout le livre jusqu'au bout, ceux n'ayant pas la force de le finir prenant à leur tour leur ''ticket''. Et si finalement ce coureur, le lecteur, était finalement le seul vainqueur ? Qu' en tirerait il a la fin ? La gloire, l'argent ? Ce n' est pas ce que laissent prétendre les histoires des précédents vainqueurs. Leur victoire n'est elle pas l'illustration de ' tout ça pour ça''?