Les feux de l'amour de l'Erudit de l'éducation nationale

Que les choses soient dites sur le style : l'ouvrage gagnerait a être lu ou joué sur scène par l'inénarrable Vincent Moscato dans le rôle de Valmont.
Je ne reviendrai pas sur un style suranné qui date de plus de 200 ans. Il est. On apprécie ou pas...

Quant à l'histoire, par bien des côtés, elle me semble anecdotique.
Au contraire des échanges épistolaires qui - en se raccourcissant - signent une montée en TENSION réussie, qui devient même suffocante lors des derniers échanges.

A l'arrivée, on aime ou on n'aime pas une œuvre qui ne laissera pas indifférent.
Mais pour moi, selon le sujet se lequel on se focalise, le livre souffre comparaison avec ses contemporains "Le mariage de Figaro" de Beaumarchais, "Confessions" de Rousseau ou "Justine ou les infortunes de la vertu" de Sade.

Mon propos est ailleurs.
J'ai eu l'opportunité de récupérer la version "Lycée" prescrite (et commentée) par l'Education nationale.
Et je m'interroge :
- nos professeurs souhaitent-ils commenter le sort des femmes au XVIIIème à l'aide des "Liaisons dangereuses" ?
- pensent-ils passionner leurs ouailles avec la narration ampoulée de Laclos ?
- veulent-ils commenter l'abdication de la volonté de l'individu face à l'autorité et la toute puissance des ainés ?
- envisagent-ils de créer une résonnance entre les émotions ressenties à l'adolescence et les méthodes de séduction de Valmont ou de Danceny ?

Les ouvrages qui suivent n'ont été pas été écrits par un aristocrate français. A coup sûr, en comparaison des "Liaisons...", ils sembleront "bruts" ou "simples" .
Mais ne seraient-ils pas plus susceptibles de faire prendre du recul à nos chers lycéens ? De les initier au goût à la lecture ? Et au-delà de les ouvrir à autre chose que la vision d'auteurs français morts et enterrés, qui depuis des siècles, qui depuis des décennies ?
Sur les mêmes thèmes précités :
- "Push" de Sapphire,
- "My beautiful darling" de Gabriel Tallent,
- "Le parfum" de Patrick Süskind,
- "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper Lee,
- "Dracula" de Bram Stoker,
- "Carrie" de Stephen King
- "Antigone" d'Anouilh,
- "La nuit des temps" de Barjavel
- "Lolita" de Vladimir Nabokov
- "L'Insoutenable Légèreté de l'être" de Liman Kundera
...

PS : spéciale dédicace aux ados qui cirent les cours de français et de philo et qui ne retrouveront le goût de la lecture que par miracle.