Le Malade imaginaire par Cinemaniaque
L'ultime pièce de Molière, forcément un peu amère, quand on connaît les raisons de ses décès. Curieux clin d'oeil par ailleurs quand, au détour d'une blague sur ses propres pièces, Molière parle via ses personnages de son aversion pour les médecins et déclare préférer mourir que d'être soigné par eux... Cela n'enlève pas grand chose au cynisme de l'histoire, où les intrigues d'une seconde épouse cupide sont plus intéressantes (décidément) que l'histoire d'amour de jeunes tourtereaux, et où la critique des charlatans se fait aussi intense que celle des manières trop maniérées de la bourgeoisie (le fils Diafoirus qui présente ses hommages appris par coeur). Petit coup de mou pourtant : les intermèdes musicaux qui cassent le rythme de la comédie, déjà elle-même en peine d'envolées comme dans L'Avare ou les Fourberies de Scapin. Classique, certes, mais pas le meilleur de l'auteur.