Ladivine
6.6
Ladivine

livre de Marie Ndiaye (2013)

C’est une fresque familiale que nous livre Marie NDiaye et elle s’intéresse plus particulièrement aux trois femmes: Ladivine Sylla, Malinka Sylla également appelée Clarisse Rivière et Ladivine Rivière.
Ladivine Sylla, femme de ménage, élève seule sa fille Malinka. Celle-ci, abandonnée par son père, a honte de sa mère, de sa couleur de peau et de sa situation sociale. Elle s’en détache d’ailleurs en la considérant comme ‘la servante’.
Adolescente, elle fugue et s’invente une deuxième vie sous le prénom de Clarisse. C’est comme un nouveau départ pour lequel elle renie ses origines et sa mère aimante.
Clarisse fait la connaissance et se marie avec Richard Rivière. Cette union représente une ascension sociale pour Clarisse, qui pourtant, n’arrive pas à se détacher de ses racines et se sent obligée d’aller rendre visite à la servante une fois par mois. Elle mène deux vies bien séparées, qui ne se côtoient pas. Le seul lien entre ces deux vies, le prénom de sa fille, qui est celui de sa mère...
De peur de dévoiler sa véritable identité, elle ne s’implique pas réellement dans sa vie de famille, elle la vit de l’extérieur ce qui conduit son mari à la quitter. Elle s’éprend alors d’un pauvre homme à qui elle révèle sa vraie identité et cela la conduira vers une mort prématurée.
A cette histoire de générations plutôt standard se mêle une partie plus fantastique, incarnée entre autre par un chien. Pour être honnête, on ne comprend pas bien le fait que Ladivine (deuxième du nom) disparaisse et se transforme en ce chien qui fait des apparitions au fur et à mesure du roman et semble incarner tour à tour Clarisse ou la servante.
Le livre est construit de manière plutôt classique, la narration se concentre sur une génération à la fois de la plus ancienne à la plus récente. Les personnages masculins ont droit également à leur part de lumière, mais ils ne paraissent pas intéressants, tout gravite autour de Clarisse / Malinka.
L’écriture est plutôt complexe, les phrases travaillées, longues, deviennent par moment illisibles et n’aident pas à rendre cette lecture limpide.
bollengc
3
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le 12 nov. 2013

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bollengc

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