Fondamental

Walter Benjamin met en perspective Théâtre et Cinéma ainsi que Peinture et Photographie mettant en oeuvre la transition qui s'articule entre ces quatre arts et l'impact de la reproduction à l'infinie de ces productions, depuis son point de vue au début du XXe siècle.
En avance sur son temps il évoque les problématiques qui nous agitent encore plus aujourd'hui, à l'heure de la dématérialisation des supports, du streaming, de la mondialisation culturelle et des mass médias.

Nous avons tous connaissance de la Joconde sans forcement l'avoir vue...
Cette connaissance est formellement due aux nombreuses reproductions du tableau sur différents supports (magnets, poster, pins etc). C'est cette reproduction qui fait perdre son "unicité" au tableau, son "aura" disparait. Le tableau s'ouvre sur un nouveau monde, celui de la connaissance instantanée et non hiérarchisée, qui supprime l'originalité, pour mettre en œuvre les copies, ses supports de reproduction et ses échos dans la culture de masse.

Plus qu'un simple essai sur l'art, ce bouquin renverse le mode d'attribution de la valeure artistique d'une œuvre, qui a l'instar du mouvement Surréaliste et Dada fait de l'art contemporain un "univers des possibles".