L.A. Noir
6.7
L.A. Noir

livre de Tom Epperson ()

En 1933, Danny est amnésique suite à un lourd traumatisme, et il ne se souvient absolument pas de son passé de truand. Malgré sa cicatrice au visage et sa jambe boiteuse, il est repris sous son aile par Bud Seitz, le petit parrain local.

Pendant environ 400 pages, on le suit donc au jour le jour dans son quotidien de petite frappe. S'il passe le plus clair de son temps au bar avec ses quelques "collègues", Danny déplace parfois quelques corps et s'occupe principalement de la sécurité de Darla, la copine de Bud. Le reste du temps, il reste dans son nouvel appartement situé dans un quartier résidentiel de Los Angeles. Il se lie rapidement d'amitié deux de ses voisins, à savoir la petite Sophie et Dulwich, un pseudo-écrivain toxicomane.

Ce livre est vraiment bizarre : Danny semble perdu tout du long, et nous aussi. Les chapitres sont courts, les phrases sont brèves et se limitent souvent à de la simple description, un peu comme si l'histoire avait été écrite par un simple d'esprit. Il ne se passe pas grand-chose pendant la majeure partie du roman : il n'y a pas de véritable intrigue à proprement parler, mais plutôt une succession de scénettes où Danny se contente d'errer et de regarder les autres faire le sale boulot. Ces derniers lui racontent aussi son glorieux passé, mais Danny "les deux flingues" ne se souvient de rien, si ce n'est d'une femme dénommée Gwynnie. Tom Epperson tente sûrement de nous montrer que les truands des années 30 n'avaient pas forcément une vie aussi palpitante que celle que l'on voit dans les films de gangsters, mais bon, il est difficile de s'attacher à un personnage aussi amorphe et indifférent que Danny : il ne semble rien éprouver, n'a aucune réaction, parle peu et se contente juste d'être là comme un simple spectateur. Le dénouement final est en outre cousu de fil blanc, et après avoir refermé le livre, j'étais comme frustré .Pas que ce soit désagréable à lire, bien au contraire, mais l'intrigue ne décolle jamais, et les personnages manquent pour la plupart d'épaisseur.

Ridley Scott ayant acheté les droits pour une adaptation au cinéma, je vous conseille donc d'attendre le film plutôt que de vous lancer dans la lecture de ce premier roman de Tom Epperson.
chtimixeur
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le 31 janv. 2011

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