Du blabla

Sur le fond, pas très fan du discours. La Boétie trouve en cause première de la servitude des hommes... la "naissance" : le fait d'être né serf conditionne à être un serf... en gros. Il prend pas justement la chose à l'envers ? Il ne faudrait pas plutôt partir d'un état de liberté originel (ce qu'il a commencé à faire, mais sans pousser le raisonnement à fond), pour aller vers un asservissement (volontaire ?), et déterminer ce changement-ci comme la première cause de la servitude, puis expliquer la perpétuation de cet état de servitude par le conditionnement à la naissance ?...

Sur la forme, le développement se noie sous une avalanche de références à l'antiquité greco-romaine, c'est épuisant — et La Boétie l'assume, en plus. C'est vraiment éreintant de devoir lire une demi-page de références (pas tout à fait pertinentes, parfois), pour retrouver le fil rouge.

Pourquoi ne parler que des monarchies, et spécifiquement des tyrans, sans explorer les autres formes de républiques (qu'il évoque), dans lesquelles on trouve également cette même servitude à l'autorité de l'entité souveraine ?

J'ai le sentiment que c'est pas abouti, vraiment.

À lire uniquement pour la culture, — il est beaucoup trop dépassé. Je pense sincèrement que La Boétie voulait simplement faire le malin, et impressionner son pote Longa en le noyant sous son érudition livresque.