Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Alors que l'Ukraine est hélas toujours sous les feux de l'actualité, la traduction de Daroussia la douce, livre de Maria Matios, l'une des représentantes les plus éminentes de la littérature du pays, apporte un éclairage nouveau sur son destin mouvementé tout au long du XXe siècle. La première partie de Daroussia la douce se lit comme un conte naïf. L'histoire d'une jeune femme muette que beaucoup considèrent comme simple d'esprit mais qui n'est que discrète et renfermée jusqu'au jour où elle rencontre un homme étrange avec qui elle pourrait enfin couler des jours heureux, mais le conditionnel est de rigueur. Dans un deuxième temps, le roman bascule une trentaine d'années en arrière, soit au début de la seconde guerre mondiale. Le ton se fait alors plus dramatique alors que la Bucovine, région ouest de l'Ukraine, voit défiler des occupants divers : allemands, roumains, soviétiques. Et ainsi se dévoile l'origine du mutisme de l'héroïne du livre, traumatisée par un souvenir d'enfance. Le roman fait une large place aux commentaires des voisines de Daroussia, véritables commères, comparables à un choeur antique. Assez décousu dans un premier temps, le roman, à mesure qu'il devient plus grave, acquiert une véritable force et se révèle une chronique singulière, originale et prenante de ce coin d'Ukraine que l'Histoire a sérieusement malmené

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 5 janv. 2017

Critique lue 261 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 261 fois

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13