Colère
Colère

livre de Árpád Soltész (2020)

Dans Colère, Arpád Soltész raconte la Slovaquie indépendante, d'après 1993, avec le prisme de la criminalité dans la deuxième ville du pays, Košice, située à l'est de son territoire, non loin des frontières de la Hongrie et de l'Ukraine. L'auteur, qui est un journaliste d'investigation, sait de quoi il parle mais ce n'est évidemment qu'une facette de la Slovaquie, comparable à des situations vécues au même moment dans la plupart des nations d'Europe de l'Est, qui reste un pays fascinant et accueillant pour ses visiteurs, que cela soit soit précisé pour les lecteurs impressionnés par la corruption et la violence contenues dans un livre qui ne fait pas de quartiers. Colère est un long fleuve intranquille, où le sang coule et les trahisons abondent, et il faudrait parfois un GPS pour se situer dans un environnement où grenouillent politiciens véreux, recyclés après le communisme, services de renseignement, flics et mafieux de tous bords. Dans ce marigot, deux personnages émergent : un journaliste incorruptible et un policier qui combat le crime organisé par des méthodes pas toujours très orthodoxes. Le livre est une saga qui s'étend sur plusieurs années, avec moult rebondissements et scènes bien gratinées, le tout noyé dans un déluge d'alcool et d'humour noir. Oui, on perd parfois le fil mais cela n'a guère d'importance, par rapport à une action trépidante, des personnages bien dessinés et truculents et une écriture qui va droit au but.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes livres de 2024

Créée

le 23 avr. 2024

Critique lue 5 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 5 fois

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

76 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13