« Au fond de l’eau », un roman policier signé Paula HAWKINS… Aussi inintéressant qu’ennuyeux à lire. L’auteur a choisi l’écriture polymorphe. Une série de chapitres courts, écrits selon le point de vue de chacun des protagonistes et, chaque fois, à une première personne qui ‘se raconte l’histoire’ plutôt que de la transmettre au lecteur. Sur base de la traduction française que j’ai pu lire, il en ressort un style narratif lourd, marqué par de courtes phrases, des pensées fugaces et une approche pointilliste qui laisse deviner chaque parcelle de vérité comme autant de fragments d’une part d’une vérité possible pouvant être mise à mal par la juxtaposition du point de vue différent établi par le chapitre suivant.

Le lecteur avance donc dans un récit qui tourne et vrille sur lui-même, produit beaucoup de ronds dans l’eau comme autant de pierres ou de corps jetés au fond d’un lac de suicidés alors qu’il est manifeste que ces suicides sont des meurtres et que, in fine, le lecteur connaîtra le fond des choses sans s’être posé la moindre question, ni sur les victimes, ni sur les suspects, les enquêteurs ou leurs procédures… Pauvre policier qui ne reflète aucun suspense, aucune interrogation humaine, aucun souffle de vie à défendre, aucune personnalité digne d’identification !
« Au fond de l’eau » est le deuxième roman né de la plume de Paula HAWKINS. « La fille du train » avait attiré l’attention positive de nombreux commentateurs. Avant donc d’ôter cette auteure de ma liste des plumes à suivre, je tâcherai de lire ce premier ouvrage pour, peut-être, me réconcilier avec elle et suivre un éventuel troisième roman. Mais, sur ce titre « Au fond de l’eau », je suis loin, très loin d’être convaincu et emballé !

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le 11 déc. 2017

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