Un bien bel endroit...

Les cadavres s’empilent aux abords d’une petite station balnéaire de la Côte d’Opale et rien ne semble les relier entre eux. L’officier de police Markus et la jeune journaliste Zoé vont se mener une concurrence subtile pour tenter d’élucider ces énigmes. Mais le plus simple ne serait-il pas de collaborer ?
Bon polar que celui-ci. Une enquête menée en temps réel qui permet au lecteur de progresser en même temps que les enquêteurs. Du suspense, des rebondissements, une trame narrative cohérente, des personnages crédibles et bien campés – même si on y retrouve l’inévitable policier-alcoolo-mais-qui-veut-s’en-sortir, une écriture sobre et un rythme bien balancé qui ne faiblit pas.
Que demander de plus ?
Il y a bien quelques étourderies : « le bouledogue noir, la queue fouettant son sillage » le bouledogue n’a pas de queue mais un simple moignon et un peu plus loin : « Les deux invités, le Belge et le Wallon… »  . Pour quelqu’un qui vit à Boulogne, pas loin de la frontière belge…
Il reste également que certaines tournures désuètes ou éculées peuvent agacer : « Un sourire mutin » ; « un minois avenant » ; « une lueur insoumise dans la pupille » ou cette coquetterie bien féminine de citer les marques vestimentaires que porte la jeune Zoé : « un collier Swarovsky » ; « des escarpins Louboutin » ou l’inévitable « carré Hermès » etc…
Mais tout cela n’est pas très grave et est assez compréhensible pour un premier roman découvert par « les Nouveaux Auteurs » Un tout petit bémol toutefois, pour une fois qu’un roman se déroule dans une région qui fait rarement décor – la Côte d’Opale – celle-ci est vraiment très peu exploitée.