Un goût de fin du monde

Une plongée intense, conséquente mais accessible au cœur de cette gouvernance invisible et des conflits d'intérêts qui lui font la part belle. Sans oublier la dissonance cognitive qui fait loi à une majorité et la démission globale des administrations, des pouvoirs publics ou des agences de règlementations, devant le poids de l'industrie, ce cancer de l'humanité. Bref, tout un programme à ne pas prendre à la légère. Un ouvrage essentiel pour quiconque n'aurait pas les yeux en face des trous.Le livre offre également l'image d'un journalisme intègre (ce qui me semble assez rare à l'heure actuelle que pour le souligner) et l'auteure celui d'un travail minutieux d'investigation, bien loin de celui d'une simple employée. C'est de la conviction qui jaillit à chaque page mais aussi une fine touche d'humour savamment distillée tout du long. S'il m'a été prêté, par respect pour ce travail, je vais m'empresser de l'ajouter à ma bibliothèque. Le seul drame dans l'histoire, c'est qu'entre pointer du doigt et constater quelconque(s) changement(s), il faudra plusieurs décennies et sans doute, pas mal de morts. Je précise qu'aucun conflit d'intérêt ne vient interagir ici (:-)) et qu'il s'agit juste de faire la pub d'un ouvrage qui, à mon sens, se doit d'être lu par le plus grand nombre. Donc, critique, grosse note (méritée), top 10 et reco. Hopla!