Bien sûr l'expérience vécue par Jean-Philippe Blondel est terrible. Mais je suis davantage resté sur ma faim avec ce récit qui refuse systématiquement pathos et introspection pour narrer avec un détachement sans doute salutaire, mais qui rejaillit sur le lecteur, un voyage comme échappatoire et tentative de rester vivant. Les précédents romans fictionnels de l'écrivain troyen m'ont paru plus incarné et ressenti, comme s'ils contenaient les préoccupations et les thèmes chers à leur auteur. Comme si en fiction, Jean-Philippe Blondel se mettait plus à nu, alors que la confrontation à son propre réel le rendait pudique et maladroit.
PatrickBraganti
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le 5 avr. 2013

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