avril 2006:

Plus agréable à lire que le Da Vinci code peut-être... Parce qu'ici on n'a pas l'impression d'être roulé dans la farine (ben, forcément). L'objectif des deux livres n'est pas le même. Et y en a un qui n'existerait pas sans l'autre, non plus.
Ici, il s'agit de montrer que le Da vinci Code raconte pas mal de conneries. Et nous les fait gober... avec plus ou moins de finesse. Mais suffisamment pour enthousiasmer les foules. Ce n'est pas donné à tout le monde de faire un best-seller.

Le style des deux auteurs est clair, concis, bien agréable, sans être joli. Propre. Net. Sans fioriture.
Même le raisonnement n'a rien d'enjôleur. C'est du brut de décoffrage. Droit au but. Ça se lit vite. Plus vite que le Da Vinci Code. Tout est passé au crible de nos historiens : les approximations, les contre-vérités, les déformations et tous les sophismes de Brown.

Surtout il est bien montré les énoooormités que ne manque pas de présenter l'auteur. Ce qui tendrait à faire penser que ce dernier est un écrivaillon? Hé...
J'essaierais quant à moi d'être plus indulgent. Il ne s'agit que d'un roman policier. Les auteurs ne parlent jamais de plagiat mais montre bien que Brown se contente souvent de reprendre ce que d'autres avaient déjà écrit.
Agatha Christie allait chercher ses histoires... dans sa tête. Et n'avait pas cette fâcheuse tendance à voir des complots partout. Trop facile.

Cette attaque contre le conspirationnisme et les grosses ficelles utilisées (jusqu'à la corde, wouarf!) par Brown n'est pas aussi grossièrement présentée que cette critique le laisserait accroire. C'est une sorte de méta lecture personnelle.

Au contraire, à de nombreuses reprises, les auteurs insistent lourdement sur le caractère romanesque et le talent de conteur de Brown. Le roman n'excuse pas tout. Reste qu'à force de le répéter l'on se met à douter de la sincérité des deux auteurs. Et reste surtout qu'à la fin, le squelette du roman de Brown se retrouve totalement désossé et s'écroule un peu. Reste du vent. Pffffiouttt! Je fais bien le vent. Depuis tout petit. Vive le flageolet libre!
Et par conséquent, reste d'un autre côté, un ouvrage fort instructif. Didactique parfois. Mais où est le mal à se faire du bien? Et agréable à lire. On en apprend plus qu'avec le Da Vinci Code finalement.
Alligator
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le 22 nov. 2013

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