Premier Stephen King lut depuis une éternité, en effet il fut un temps où je dévorais toute ce le maître du frisson publiait. Mais après quelques déceptions, je n’ai plus touché de ces romans ou nouvelles. Jusqu’à ce jour… La trame de ce roman m’a tapé dans l’œil, le voyage dans le temps, avec un maître du fantastique et de l’ambiance qu’est King, cela promettait d’être intéressant.
Jake Epping, professeur de littérature, va entreprendre un voyage surprenant à la demande d’un ami, incapable de faire celui-ci. Le voici propulsé 53 ans en arrière avec pour immense tâche de sauver le président John Fitzgerald Kennedy de la mort qui l’attend le 22/11/1963.
Roman fantastique, de science-fiction (uchronie, à mon sens trop court), de suspens, d’amour voire une chronique sociale des années 50/60 (l’âge d’or US). Un peu de tout ça à la fois, ce qui en fait un livre plus ou moins inclassable. King se joue de nous, en alternant les styles, pour au final presque faire un Road-movie (temporel) et une peinture de cette société où tout semble possible mais à la noirceur tangible, King montrant bien que l’époque loin d’être idéale (racisme), en passant par des éléments fantastiques bien trouvés (le temps qui ne veut pas être changé et donc qui se défend, la remise à zéro du voyage). Avec des personnages bien campés, ayant une vraie profondeur psychologique qui donne un aspect quasi dramatique à certains moments. Le roman bien écrit, tout en restant simple, fait preuve d’une vraie érudition sur l’époque.
Un roman maitrisé, distillant les différents styles sus-cités pour jouer sur le rythme de l’histoire, la narration à la première personne du héros permet de bien rentrer dans l’histoire et de s’identifier facilement à lui), le défaut principal du roman est la longueur (près de 930 pages), dont le seul défaut est des longueurs vers le milieu du livre, qui ont tendance (à mon sens) à faire trainer un peu « l’action ». Il est d’ailleurs, presque, dommage de ne pas jouer plus sur la partie Uchronie du livre, les éléments de son voyage dans le temps auraient pu être plus utilisés, il y avait matière à jouer un recommencement des trames temporelles pour trouver la bonne combinaison.

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le 4 mars 2015

Critique lue 320 fois

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Stephane Albert

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