Walt Disney Studios en 1995

Annotation :

Sorti le 3 Mars 1995 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 22 000 000 $.
Box-office mondial: 40 070 995 $.

AVIS:

Par rapport à tout ce que la promotion laissait penser, Le Maître des Lieux a presque été en fin de compte une bonne surprise. Le pitch basé sur un enfant ne voulant pas voir le nouveau compagnon de sa mère divorcée s'incruster dans sa vie aurait pu mener vers un trip immature gagesque et énervant mais le film est loin d'être la catastrophe que je redoutais. Il y a même une certaine tendresse qui ressort de cette petite comédie Disney, l'humour est très léger et n'est pas omniprésent, le gamin joué par Jonathan Taylor Thomas et sa mère ont une relation plutôt sincère malgré quelques failles scénaristiques et j'ai apprécié Chevy Chase dans son rôle de futur beau-papa, on ressent son envie de bien faire et de créer des liens avec sa nouvelle famille. Le film est malheureusement souvent rattrapé par son cahier des charges lui imposant des méchants de services complètement inutiles à l'intrigue et crétins au possible, un trop-plein de sentimentalisme qui rend la fin ennuyante et quelques passages humoristiques assez idiots et gamins bien que les moments comiques soient plutôt modérés en général. C'est du fifty-fifty. À condition de supporter les scènes les plus gênantes, on passe un instant plutôt agréable.

5,5/10

Annotation :

Sorti le 24 Mars 1995 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 32 000 000 $.
Box-office mondial: 11 000 000 $.

AVIS:

Bon alors là c'est simple, je ne comprends même pas ce que ce film a essayé de faire, ni même quelle était l'intention à la base. Faudra m'expliquer.
Production coûteuse, Les Légendes de l'Ouest conte l'histoire d'un petit garçon (joué par le futur dépressif Nick Stahl) qui, après que son père fermier (Stephen Lang) ait été blessé par un promoteur voulant son terrain, va rêver de vivre une grande aventure en compagnie des 3 Légendes: Pecos Bill, Paul Bunyan et John Henry.
Le film disant clairement qu'il s'agit d'un rêve, on essaie d'y trouver un réel intérêt. Et pourtant même là, des choix bizarres se produisent (Calamity Jane qui apparaît 2 minutes puis disparaît) et à peine comprend-t-on où le film veut en venir. Il est heureusement sauvé par une très belle photographie et le charisme de ses stars (Patrick Swayze, toujours parfait!).

5/10

Annotation :

Sorti le 7 Avril 1995 aux États-Unis.
Production: DisneyToon Studios / Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 35 300 000 $.

AVIS:

Film bâtard dont la production n'est pas claire, Dingo et Max est la conclusion de la série télévisée à succès La Bande à Dingo qui s'est vu obtenir une sortie sur grand écran. Rencontrant un succès modeste en salles, le film va pourtant atteindre un statut de petit dessin animé culte auprès de beaucoup de gens.
Et j'en suis assez heureux car ce premier film mettant en scène Dingo nous fait passer un très agréable moment.
Il peut déjà compter sur son animation de bonne qualité mais surtout sur le capital-sympathie absolument énorme de son personnage principal qui cesse désormais d'être unidimensionnel. La relation qu'il a avec son fils, Max, est au centre du récit et est tout à fait convaincante.
On peut rajouter à cela un charme nostalgique (vous savez, les années 90's, chanteurs, technologie moderne, camping) et de bonnes chansons. Un bon film d'animation. Sans prétention mais attachant.

7/10

Annotation :

Sorti le 23 Juin 1995 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.
Budget: 55 000 000 $.
Box-office mondial: 346 100 000 $.

AVIS:

Passer après Le Roi Lion était presque mission impossible et Pocahontas n'a malheureusement pas réussi à réitérer l'exploit de son prédécesseur tant au niveau des critiques qu'au niveau commercial.
À mon grand désarroi car ce nouveau Grand Classique mérite bien plus d'attention qu'il n'en a reçu en 1995. Et je ne parle pas uniquement de l'animation époustouflante, des couleurs superbes ou de la bande-originale exceptionnelle qui, elles, ont été acclamées non, non, je parle aussi de l'histoire.
L'écriture est bien plus intéressante qu'on ne le dit, encore plus pour une production Disney. Pocahontas acquiert une certaine froideur dans ses personnages et dans son ambiance qui mérite à elle-seule qu'on y jette un coup d'oeil. Il s'agit d'une histoire d'amour plus sérieuse, plus naturelle et même plus réaliste. On a bien sûr quelques éléments rajoutant de la comédie mais il y a de vraies bonnes choses qu'il ne faut pas dénigrer.

8,5/10

Annotation :

Sorti le 28 Juillet 1995 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 24 000 000 $.
Box-office mondial: 24 670 346 $.

AVIS:

Même s'il est inspiré d'une histoire vraie vécue durant la Guerre du Vietnam, il n'y a aucun doute sur le fait que les événements retracés dans Operation Dumbo Drop ont été mixés à la sauce Disney. Alors que Good Morning, Vietnam se servait des plaisanteries de Robin Williams pour les désamorcer en film de film en montrant l'acteur trahi et se remettant en question sur son métier en voyant la situation épouvantable du pays, Operation Dumbo Drop reste sur la même longueur d'onde de la première à la dernière seconde en flirtant avec une bonne rigolade qui n'a pas lieu d'être. Les instants les plus indigestes sont ceux impliquant les vietcongs qui surpassent le quota de bien-pensance. C'est gênant. Tout aurait eu plus de puissance si le film avait eu les couilles de présenter des images chocs. Pour ça, il aurait mieux fallu que Disney sorte le film sous Touchstone plutôt qu'avec leur label. Ça n'a rien d'honteux pourtant. Le film essaie le plus possible de s'éloigner des champs de bataille pour justifier son ton léger et l'ensemble est assez bien rythmé, porté par un trio d'acteurs excellents, Danny Glover, Ray Liotta et Denis Leary. Mais comme l'avait dit la presse de l'époque, Operation Dumbo Drop est sympathique si on le voit comme un divertissement familial mais très critiquable si on prend en compte sa retranscription historique.

6/10

Annotation :

Sorti le 11 Août 1995 aux États-Unis (avant Un Visiteur chez le Roi Arthur).
Production: Walt Disney Animation France.

AVIS:

Il fallait oser et ils l'ont fait, c'est la première fois depuis bien longtemps que Mickey apparaît à l'écran avec une facette douteuse et dans le cas présent monstrueuse. Créatif, drôle et possédant une excellente animation, Mickey Perd la Tête doit être vu par tous les fans de la petite souris.

8/10

Annotation :

Sorti le 11 Août 1995 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 13 400 000 $.

AVIS:

Remake inavoué d'Un Cosmonaute chez le Roi Arthur (dont il reprend Ron Moody pour interpréter Merlin) ou simple comédie repartant sur le même concept, Le Kid et le Roi (ou Un Visiteur chez le Roi Arthur) est en tout cas un sacré plantage qui peut rester dans l'oubli général sans qu'on le regrette. Le running-gag déjà moyennement convaincant dans le film de 1979 sur le parler-moderne constant du héros alors qu'il sait que personne ne le comprendra atteint son paroxysme avec un langage populaire omniprésent qui nous fait prendre pitié pour tous ces comédiens semblant se demander comment on peut leur faire réciter des textes aussi imbuvables. Empilant niaiserie sur niaiserie, Le Kid et le Roi fait peine à voir tant ses effets spéciaux ont 30 ans de retard et sont indignes d'une production cinématographique, pas mieux du côté des scénettes très mal cadrées et de la direction d'acteurs pauvrette (pauvre Joss Ackland dès qu'il doit tenir son épée en main sans s'écrouler). La présentation des personnages est misérable (une ligne de dialogue pour la famille du présent, le méchant pitoyable à chaque apparition, aucune précision sur le bien-être du royaume), les rebondissements sont ridicules (l'identité du Chevalier Noir), tout est forcé, tout fait faux, c'est aussi raté que ça en est insignifiant. Un seul intérêt, observer Kate Winslet et Daniel Craig, chacun dans leur deuxième rôle au cinéma, à l'époque quasi-inconnus.

1/10

Annotation :

Sorti le 29 Septembre 1995 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget:12 000 000 $.
Box-office mondial: 17 725 500 $.

AVIS:

Il fallait bien que la société aux grandes oreilles fasse une première erreur dans sa nouvelle mode et celle-ci est Une Équipe de Nases!. Qu'on se rassure, le niveau n'est pas celui promu par l'abominable titre français mais n'est pas très élevé pour autant. Les scènes gagesques sont tellement incompatibles avec le ton en général posé voire parfois dramatique du film par leurs bruitages de cartoon et accélérations de l'image que le collage ne marche à aucun moment. Parmi les personnages de The Big Green, on a bien la prof et le shérif qui ont droit à un peu de sympathie de notre part, leurs interprètes étant charmants, mais ce sont étrangement les morveux turbulents de l'équipe qui sont les plus emmerdants. Contrairement aux Ducks, le film ne s'intéresse quasiment pas à eux sauf pour amener un humour puéril (les hallucinations du gardien en surpoids ou la chèvre comme mascotte, c'est sensé être drôle? Où est la suite du gag?). Le trou perdu dans lequel ils vivent aurait pu être mieux utilisé pour créer davantage d'enjeux dramatiques mais seuls deux enfants en bénéficient. Rarement l'émotion nous atteint, c'est filmé sans énergie, la passion du football européen ne nous est pas transmise, Une Équipe de Nases! rate ainsi sa mission première. Les Mighty Ducks nous manquent.

4/10

Annotation :

Sorti le 20 Octobre 1995 aux Etats-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: Inconnu.

AVIS:

Que seraient les Sept Nains, Pinocchio, Pan-Pan, Baloo ou le Clochard sans le coup de crayon de Frank Thomas et d'Ollie Johnston? C'est à ces deux légendes de l'animation qu'est dédié le documentaire Frank et Ollie, produit par Walt Disney Pictures en 1995 et réalisé par Theodore Thomas, le fils du Vieux Sage. Minimisant les interventions musicales et filmant leurs vies de famille en toute simplicité, le réalisateur expose un récapitulatif riche et captivant sur deux artistes passionnés et passionnants. Ces derniers présentent à la caméra pendant 90 minutes leurs méthodes de travail, leurs références dans le domaine et bien sûr leurs plus belles contributions au cinéma de Walt Disney sous l'oeil attentif du spectateur. Entre images d'archives, extraits d'émissions télévisées et croquis authentiques, tout ce que montre Frank et Ollie est un cadeau pour les fans des deux membres des Nine Old Men. Un très bel hommage à la complicité éternelle et au travail d'orfèvre de ces deux vétérans.

8,5/10

Annotation :

Sorti le 22 Novembre 1995 aux États-Unis.
Production: Pixar Animation Studios.
Budget: 30 000 000 $.
Box-office mondial: 373 600 000 $.

AVIS:

Une légende est née. Après plusieurs courts-métrages encensés, la division Pixar arrive enfin à développer un premier long-métrage d'animation en images de synthèses, le tout premier de l'histoire, et ce avec le financement et le soutien de Walt Disney Pictures.
Ce n'est qu'un début pour l'alliance Disney/Pixar et pourtant Toy Story met déjà la barre très haut.
John Lasseter redouble d'inventivité dans sa mise en scène pour la présentation des jouets et leur évolution dans le monde humain qui leur semble gigantesque. Reposant sur des thèmes sérieux et bien exploités, Toy Story est évidemment visuellement très impressionnant, possède une belle musique de Randy Newman et détient surtout toute une galerie de personnages inoubliables, drôles, émouvants et attachants.
La patte Pixar vient ajouter du neuf à l'Héritage Disney! Ce n'est qu'une première aventure et quelle aventure!

9,5/10

Annotation :

Sorti le 22 Décembre 1995 aux États-Unis (avant Tom & Huck).
Production: Walt Disney Television Animation.

AVIS:

Petit délire venant de la série Timon et Pumbaa, les gens ne riront devant ce clip que s'ils connaissent la chanson que parodient les deux compères et s'ils aiment leur humour.

6/10

Annotation :

Sorti le 22 Décembre 1995 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 23 920 048 $.

AVIS:

Réunion de deux symboles de la littérature pour enfants et de la liberté, Tom et Huck est la seconde adaptation par Disney d'une de ces deux icônes après Les Aventures de Huckleberry Finn que Stephen Sommers réalisa et dont il assure ici la production et l'écriture. Cette participation peut d'ailleurs expliquer le ton étonnamment sérieux du film. Contrairement à ce que laisse croire l'affiche, il n'y a aucun élément puéril rajouté pour faire rire les gamins, l'humour ne vient que de la caractérisation des personnages et même là il se fait assez discret, ceci est en quelque sorte une bonne surprise. Mais il est décevant de voir que cela est mis au service d'une réalisation aussi plate et de facilités scénaristiques aussi grosses (Tom Sawyer rapidement passé pour mort, Huck qui surgit de nulle part etc...). Non pas qu'on s'ennuie mais rien n'est très motivant dans cette adaptation. Tom Sawyer est un héros plutôt attachant et même son interprète Jonathan Taylor Thomas (Le Roi Lion) n'est pas si mauvais mais son compagnon est si secondaire qu'on se demande pourquoi le citer dans le titre. La petite communauté en ville a ses moments mais le méchant est par contre complètement raté. Le problème avec Tom et Huck c'est qu'il n'est pas bien engageant. Ni bon, ni mauvais, il s'agit d'un petit divertissement passable mais oubliable.

5/10