Top, là ! : Timothée de Fombelle

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Le premier livre de Timothée que je lis, et à jamais mon préféré. La quintessence du roman d'aventures, traversée échevelée de la première moitié du XXème siècle et d'une bonne partie du globe terrestre, habité de personnages inoubliables et d'une histoire bouleversante.

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Son seul livre écrit "pour les adultes" parle... d'enfance. On ne se refait pas. Et ce petit texte tendre et magique, qui traque le moment de nos vies où l'on bascule de l'enfance à l'âge adulte, devient la pierre angulaire de toute son oeuvre, en puisant à la racine des rêves et des souvenirs ce qui fait nous exister.

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Celui-ci, plus je le lis, plus je l'aime. Pas le plus facile de prime abord, pourtant, avec ses narrations croisées suivant différents personnages dont on ne comprend pas tout de suite le lien. Mais il faut faire confiance au conteur, qui tisse ici avec maestria une histoire ambitieuse où se télescopent la magie des royaumes enchanteurs et la sombre page de la Seconde Guerre mondiale.

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Il suffit d'une phrase, la première, pour lancer la machine à rêve : "Tobie mesurait un millimètre et demi, ce qui n'était pas grand pour son âge."
Succès surprise et monumental, en France comme à l'étranger, le premier roman de Timothée de Fombelle pose les bases de son univers : aventure, rythme, imagination, personnages truculents, émotions et sentiments, courage et générosité, humour, et un sujet mine de rien en avance sur son temps, au milieu des années 2000, l'atteinte mortelle que les hommes portent à la nature qui les entoure, les nourrit et les protège.

Annotation :

Le premier tome de la trilogie Alma est un formidable roman d'aventure, dont les cent dernières pages hérissent l'échine, mettent à bas toutes les certitudes du lecteur, et le font enrager quand le livre se termine en laissant en suspens tant de promesses à tenir dans les deux prochains tomes de la saga.
Mais c'est aussi un effroyable récit de l'esclavage. Restitué dans le détail, avec ce qu'il faut de précision pour en comprendre l'horreur, tout en faisant preuve d'une retenue pédagogique qui évite de sombrer dans le voyeurisme morbide.

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Si Jean-Jacques Sempé avait été plus jeune, ou si Timothée de Fombelle avait été plus âgé, leur rencontre professionnelle aurait semblé d'une évidence absolue. (En réalité, cela aurait pu arriver, ils se sont côtoyés assez longtemps. Cela n'arriva pas, dommage). La jeune illustratrice Irène Bonacina, clairement influencée par le trait du maître, comble ce manque avec talent, et éclaire de son dessin solaire le texte tendre, mélancolique et rêveur de Timothée, qui n'a pas son pareil pour convoquer le goût de l'enfance absolue. Une association pleine de charme et de douceur, dans laquelle se plonger et se replonger sans modération.

Annotation :

J'adore l'idée, les deux auteurs qui la mettent en œuvre, mais pas le prix dément (19,50€) d'un livre délicieux mais anecdotique. Dommage.