Top Album 2013

Annotation :

Surement l'un des albums de l'année. La perspective que ce soit le premier album des australiens est d'autant plus réjouissante que de tous ces morceaux se dégage une maturité hors du commun, mais aussi une candeur rafraichissante, à la façon d'Oracular Spectacular des MGMT. Un groupe énorme en live, de surcroit. Gros gros coup de coeur

Annotation :

Une grosse claque, tout simplement. Machinedrum est un touche-à-tout génial, qui semble réussir tout ce qu'il entreprend. On trouve ici et là des influences d'énormément de styles musicaux différents, de la dubstep au raggae, de la jungle jusqu'au footwork, avec des onces de pop, de hip-hop. Au final, il contient tout ce que l'on est en droit d'attendre d'un album de musique électronique : le groove, l'originalité, l'avant-gardisme, les mélodies, l'ambiance. L'un des meilleurs albums électronique de ces dernières années.

Annotation :

Est-ce qu'un jour Arcade Fire va s'arrêter de sortir des chefs d'oeuvre ? Déjà le 4ème album, à chaque fois on se dit qu'il ne pourra pas égaler les précédents. D'un point de vue personnel - c'est de toute façon le but ici - je trouve que c'est le plus aboutit. Un clair obscur paradoxal, une musique de bar fabriquée pour les stades et les festivals de plus de 100 000 personnes, qu'ils vont d'ailleurs surement écumer en tête d'affiche. Et j'en serais.

Annotation :

Un second album plus que réussi pour James. Même si ma préférence va pour son premier, plus brut, celui-ci s'envole vers des horizons pops plus accessibles, et on y déniche des moments de grâce exceptionnels. Un des artistes dont on parlera encore dans 20 ans.

Annotation :

L'on a tendance à voir Nicolas Jaar comme un petit génie. Ce coup ci, la masse ne s'est pas trompé. Grand admirateur de son travail depuis plusieurs années, je considère cet album plus comme une évolution naturelle de Jaar que comme un side-project. Les sonorités se font plus sombres, mais les morceaux sont finalement plus "abordables" que ceux de "Space Is Only Noise". Un groove implacable mélangé aux saveurs d'un vieux bar abandonné, sublimé par la guitare impeccablement placées de son comparse Dave Harrington. Nicolas Jaar est mort, vive Darkside !

Annotation :

Evitons de tourner autour du pot, No World de inc. est l'album parfait pour baiser. Quelles voix envoutantes pour ces deux frêres, qui composent un R'n'B de qualité, enrichi par des instrus racées et un mixage digne des plus grands. Un nouveau "groupe-à-suivre" certes, mais là je ne boude pas mon plaisir.

Annotation :

Haim prouve qu'un groupe composé uniquement de filles n'est pas forcément estampillé "groupe de meuf". J'ai écouté beaucoup de choses bizarroïdes et dark cette année, et quand cet album est sorti, ça m'a fait un bien fou. On en revient enfin à la bonne humeur, aux tubes saupoudrés de mélodies qui ne vous lâchent pas. A quand une loi sur la polygamie ?

Annotation :

A écouter à toutes les sauces, toutes les saisons, toutes les humeurs. De toute façon, vous vous sentirez heureux à la fin. Le travail des mélodies, de l'ambiance et des textures est impressionnant, et la seule chose dont on a envie après écoute est de tout envoyer bouler pour courir dans un champs. Nature et sincère, comme l'artwork d'ailleurs.

Annotation :

Je les ai découvert avec Money Store, j'ai détesté. Puis en fait j'ai adoré. C'est ça mon histoire avec Death Grips, une fois passé le cap de "l'inécoutable", on savoure cette violence gratuite. Comme l'année dernière, ils sortent un gros middlefinger de leur poche en direction des maisons de disque, lachent l'album d'un coup, sans "teasing", ni rien (ça fait du bien parfois), en free download . Une grosse qualité, un travail incroyable sur l'ambiance sonore, un Stefan Burnett plus possédé que jamais. Haterzgonnahatz

Annotation :

De qualité ! L'allemand sort là un disque qui mélange toutes sortes d'influences, de la house à la techno avec des onces de hip-hop parfois. Un peu comme pour Washed Out, on se sent simplement bien à l'écoute, des fleurs plein la têtes.

Annotation :

Je suis un supporter invétéré de Toro y Moi. Ses deux premiers albums m'avaient mis une belle gifle, tout en étant très différents. La encore, Chaz surprend avec un disque qui réunit à la fois la douceur et la coolitude habituelle, sans que l'on puisse nier l'influence de son side-project house Les Sins. Des morceaux imparables, notamment Say That, le tube de l'année.

Annotation :

DJ Rashad est depuis quelque temps érigé au stade de semi-dieu par "les-gens-qui-comptent". AdHoc, une sorte de Pitchfork ultra pointu, a même qualifié l'album de "better than Thriller". En tant que DJ, j'aimerais trop passer du Rashad à chaque soirée, mais je pense que les gens ne comprendraient pas trop. Pour définir en deux mots, disons que c'est une sorte d'instru de rap ultra rapide, fait de beats Roland old-school, de sample si courts qu'on pourrait appeler ça des gif, et surtout de coolitude extrême. Et ça donne ce que l'on appelle le "footwork". Soit dit en passant, celui-ci est bien plus poussé que le précédent album, qui était un peu trop brut (mais que j'aimais déjà beaucoup ceci étant). Vivement 2016.

Annotation :

Une chose dont on ne pourrait jamais se douter, c'est que Kalabrese est allemand. Un nom a consonance italienne, un exotisme et une chaleur bien loin des clichés généralement associés à la froideur du pays. Une sorte de LCD Soundsystem moins électronique, un album long et progressif, avec des morceaux approchant parfois les 10 minutes. Réussi, et là encore, un très grand groupe de scène. Merci Calvi On The Rocks !

Annotation :

Certains diront que Factory Floor, c'est toujours la même chose. C'est vrai. Mais quelle efficacité ! La recette est simple : une batterie, des synthés survoltés, un rythme effréné, et la messe est dite. Factory Floor, ou comment être punk et électronique.

Annotation :

Le minimalisme et la réserve de leur premier album fait ici place à une oeuvre riche et épique. Des frissons sur certains morceaux, comme Pelican Man. Tout n'est pas a gardé, mais l'ensemble est cohérent, et c'est ce qui compte.

Annotation :

Vraiment le mec le plus cool du monde - en témoigne le sobriquet de son chat, Remix. Après avoir chillé son temps à produire des albums racés, il sort enfin son deuxième opus (je déteste ce mot). Trop.Classe. Une sorte de smoothie de tout ce qu'on a aimé des années 80 et de ce qu'on aime aujourd'hui. Ca sent la fraicheur, la plage, les vestes en cuir rouge, Stevie Wonder, Michael Jackson, la barbapapa, et plein d'autres trucs savoureux. Mention spéciale en live (graciasse Pitchfork Paris).

Annotation :

Très attendu, cet album de Tyler. Alors que la masse le voit lui et ses compères d'Odd Future comme de jeunes gens immatures, Wolf est d'une sincérité déroutante, et d'une cohérance indéniable. Domo23, le morceau préféré de la plupart de mes potes, est selon moi le seul à oublier. Le vrai Tyler, pas celui d'Internet.

Annotation :

Les petits Foxygen ont certes pas mal pompé sur leurs illustres ainés (Beatles, Stones, ...) ou contemporains (MGMT), mais tout ça se fait avec cohérance et parcimonie. Si candeur est le maître-mot, on attend déjà leur deuxième album avec impatience.

Annotation :

Bien moins médiatisé que ses confrères ASAP Rocky et consorts, Spaceghostpurrp est de ceux qui livrent un hip-hop crédible. Dans ce style, j'ai toujours tendance à penser qu'il faut une certaine "Street cred'", et c'est le cas ici. L'ambiance sombre entoure à la perfection la voix suave du rappeur. Vrai rap game !

Annotation :

Une ribambelle de morceaux du futur, dont certains sont exceptionnels de noirceur, tous droits sortis d'une club branché et sombre. L'accumulation de tracks courts - 33 dont beaucoup ne dépassent pas les 2 minutes ! - est un peu agaçante, mais c'est ce qui fait le charme du disque, tout le monde y trouve son compte.

Annotation :

Voilà un moment qu'on l'attendait son long format à celui-là ! A l'instar d'un Gesaffelstein plus mature et raffiné, le garçon a trouvé la bonne recette et l'applique à la lettre sur chacun de ses morceaux. Il n'est pas question ici de violence, de terreur ou de viol, mais plutôt d'une ritournelle noirâtre et sophistiquée, qui ne fait pas forcément lever les bras, mais qui fait tourner les genoux à coup sur.

Annotation :

Impossible de passer à côté des deux frères anglais cette année. Une recette implacable qui fait de ce premier opus un classique du genre. Un de ces groupes qui sèment des miettes que d'autres se contentent de manger avidement. Attention toutefois à ne pas sombrer du côté obscure !

Annotation :

Un de mes amis m'a fait découvrir cette petite perle il y a de ça quelques jours. J'ai lancé la lecture sans énorménent de convictions, n'en attendant pas forcément quelque chose de génial. Pas de génie ici, mais un très bon moment en compagnie de la digne fille spirituelle d'Aaliyah et de Frank Ocean, la petite touche de modernité en plus dans les sonorités et l'artwork.

Annotation :

L'autre album estampillé Odd Future 2K13. Peut-être un peu moins abouti que celui de Tyler, il n'en reste pas moins très réussi. En même temps, le garçon est (encore) plus jeune que son comparse, et on peut aisément lui pardonner. D'autant plus qu'il recèle de vraies perles. Plus noir, plus underground, Earl est un pari peu risqué pour l'avenir.

Annotation :

Un des albums que j'attendais le plus cette année. Sans être déçu - tous les morceaux sont d'une richesse hors du commun - j'avoue en avoir attendu un peu plus de Jackson. 9 fois sur 10, on se dit "Wouah !", mais le dixième restant, on se dit que le garçon a voulu trop en faire. Malgré tout, une imagination débordante, et un show époustouflant en live.

Annotation :

Plus encore que d'autres, il était impossible à tout être humain d'ignorer que cette année, le produit le plus exporté de France avait sorti un nouvel album, après des années d'attente interminable. Tout a été déjà dit ici, de la qualité extraordinaire ou non des morceaux, à la campagne publicitaire parfois douteuse. J'ai du passer sur le fait que Daft Punk avait quasiment abandonné la musique électronique dont ils étaient les ambassadeurs nationaux, pour pouvoir juger cet album de façon objective, travail peut aisé vous en conviendrez. Pour passer vite - il ne s'agit que d'une annotation - j'ai rarement vu un album aussi déséquilibré. On ne parle pas de la cohérance mais bien de la qualité des morceaux. Certains sont de vrais chefs d'oeuvres : Touch, Giorgio By Moroder, d'autres des tubes imparables : Get Lucky, Lose Yourself To Dance. D'autres sont très moyens, et malheureusement, on y trouve aussi du très mauvais, ou du moins, du soporifique. Limite paradoxale, il est surprenant de trouver une originalité aussi présente dans certains morceaux, et un manque cruel d'inspiration sur d'autres. En attendant la suite donc.

Annotation :

C'est ça, la France qui gagnerait à être plus connue. Ces types là enchaînent les bons coups, mais continuent à essuyer un relatif dédain de la populace. Pourtant, encore une fois, un album très réussi, intemporel, rempli de tubes. Après, bon, j'écoute 3 morceaux en boucle et j'ai un peu zappé le reste. Cocorico.

Annotation :

Un 5.5 fort sévère sur SS, alors que son comparse Rocky obtient un 7.1 très bien loti. "Dat Pretty Motherfucker" avait bien mis tous les paris dans sa poche quand il avait sorti son excellente et ambitieuse mixtape l'année dernière. Mais l'appel de l'argent a été bien plus fort. Il a voulu se la jouer Rick Ross, alors que ce n'était pas ce qu'on attendait de lui. A ce petit jeu, "Fergie" est bien meilleur, avec des morceaux trop rough, trop sexuels, trop violents, parfois touchants. Certes pas l'album de l'année, mais c'est une réussite. Une prise de flambeau dans le coeur des déçus.

Annotation :

Encore là, le Four Tet. Il sortait un très très bon disque l'année dernière, il en sort un très bon cette année. Peut-être un chouilla en dessous de mes espérances, mais la qualité est là, les idées aussi. Ca manque peut-être un peu d'émotions parfois, de chaleur, à part éventuellement sur Parallel Jalebi, un chef d'oeuvre.

Annotation :

Très difficile d'écoute au début, mais finalement surpuissant - même si ça reste finalement trop difficile sur tout un album. Ils sont jeunes, je ne sais pas s'ils sont beaux, mais ils dégagent une rage communicative. Ca donne envie de sortir en ville avec son perfecto et de donner des coups de ceinturons.