Top 10 Films selon YOKOTA

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Se passer de mots pour atteindre un état qu'on pourrait appeler subconscient, peu de films l'ont réussi dans l'histoire du cinéma. Ce film est peut-être le seul à avoir ce pouvoir. 2001 est tellement l'idée que je me fais du cinéma, à chaque fois que je pense au cinéma, que je dois citer un film, c'est celui-là qui revient. Et pourquoi après tout ? Je ne l'ai vu pourtant qu'une seule fois. C'est incroyable ; chaque plan et séquence de ce film me hante, il ne se passe peut-être pas un jour sans que je n'y pense.

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Voilà un film qui montre le mal-être profond de l'adolescence sans pathos, mais dans toute sa dureté et son caractère indicible. Encore un film qui essaie de communiquer au travers des images et des sensations plutôt que par le verbe et le résultat est magnifique. C'est ce qui me conforte dans l'idée que le cinéma est fondamentalement un art du mouvement, de l'image, de la composition du cadre et pas du langage.

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Un film extraordinaire que je n'ai peut-être pas apprécié à sa juste valeur dès le premier visionnage mais qui a peu à peu décanté en moi. Depuis, je l'ai revu plusieurs fois et je ne m'en lasse pas, preuve que ce n'est pas seulement un film à twist auquel certaines mauvaises langues l'assignent. "Fight Club" est probablement un de ces films qui a changé la façon de faire du cinéma tant dans la technique que dans les thématiques. J'ai vu peu de films qui montrent avec autant d'acuité notre société contemporaine. Je ne sais pas comment ce film a pu être fait tellement il est subversif sur ce qu'il montre de la société de consommation capitaliste et comment elle peut rendre un homme normal complètement fou. C'est un film anarchiste, apolitique et misanthrope qui montre comment l'homme moderne est aliéné par la publicité, conditionné politiquement et socialement et qui décrit une réelle perte de sens de l'homme qui ne sait plus qui il est lui-même à travers tous ces mensonges, ces promesses et ces discours préfabriqués. S'il est assez bavard, le film reste extrêmement bien mis en scène, tout est au cordeau.

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Arriver à rendre une scène de fusillade émouvante à un tel point, ça relève du tour de force. Ce film est l'aboutissement du polar et du thriller.

Annotation :

Je l'ai vu quelques fois et je dois dire que chaque fois c'est une grosse claque. Bong Joon-Ho est un grand cinéaste même si je le suis un peu moins dernièrement avec "Okja". Ce film est assez proche de "Se7en" finalement mais il est peut-être encore mieux car il n'y a pas de twist, on ne sait pas comment cette histoire se termine et c'est peut-être mieux comme ça. C'est une histoire de crimes et de policiers aux différentes personnalités qui essaient de dépasser leur propre personne pour résoudre cette affaire et on voit comment celle-ci les affecte dans leur vie de tous les jours et les rend fous. C'est une formidable étude de caractère en fait. Ce n'est pas juste un film policier, c'est aussi une comédie, un film social, bref un mélange des genres que seuls les grands cinéastes savent manier.

Annotation :

Ce film m'a retourné, aucun autre prétendu film de guerre ne m'avait fait ressentir ce qu'était la guerre à un tel degré de réalisme et d'intensité dans l'horreur. Et la fin est incroyable...

Annotation :

Pareil, un film dont je me lasse pas, je l'ai peut-être vu 3 ou 4 fois. C'est toujours aussi percutant bien que ça ait plus de 60 ans. La façon dont Lumet parvient à créer un suspens et à retenir l'attention du spectateur juste en faisant discuter 12 personnes autour d'une table, c'est un vrai tour de force en soit. Au-delà de ça, c'est bien évidemment un grand film sur la justice et sur la présomption d'innocence, sur la manière dont on a tous des préjugés et des certitudes que le film essaie de nous faire prendre conscience et de dépasser. J'aime bien voir ce film comme un manifeste pour le scepticisme.

Annotation :

Un film que j'ai vu je ne sais combien de fois durant mon enfance et qui m'a traumatisé. Je l'ai revu depuis peu et je dois dire que c'est un très grand film qui parle d'énormément de choses en fait. Non seulement de l'environnement et de la beauté de la nature, mais aussi de la folie prédatrice des hommes qui les conduit à s'accaparer des ressources quitte à tout détruire sur leur passage. C'est une vraie ode à la nature et à sa magie si l'on peut dire. La relation entre Ashitaka et San est une des plus belles que j'ai pu voir au cinéma.

Annotation :

Un grand film, sans doute le meilleur de Haneke. Il nous montre avec une précision chirurgicale la vie d'une femme apparemment bien sous toutes les coutures mais qui est en fait rongée par des obsessions et des pulsions sexuelles dévastatrices.